Le Commissaire des Scouts musulmans algériens (SMA) pour la wilaya d'Alger, Rachid Boudina, a affirmé, mardi, que la célébration de la Journée nationale du moudjahid coïncidant avec le double anniversaire du 20 août (l'offensive du Nord constantinois en 1955 et le congrès de la Soummam en1956) "est une opportunité pour commémorer deux dates charnières dans l'histoire de la Révolution de libération". L'offensive du Nord constantinois en 1955, dirigée par le chahid Zighout Youcef, est une halte "décisive" dans l'histoire de la Guerre de libération, car elle a "atteint ses objectifs politiques et militaires et confirmé la synergie entre le peuple algérien et les dirigeants de la Révolution", a déclaré M. Boudina à l'occasion de la commémoration de la journée nationale du moudjahid en présence du wali d'Alger Abdelkhalek Sayouda et des membres de la famille révolutionnaire. L'offensive du Nord constantinois a confirmé la force de la Révolution et son enracinement au sein du peuple algérien qui "a fait bloc autour de ses objectifs", a-t-il rappelé soulignant "le grand succès que cela a apporté à la Révolution face à la propagande et aux plans du colonialisme français, à l'intérieur du pays, en France et au niveau international, visant son avortement et son isolement. Après avoir rappeler que cette offensive a permis de briser le blocus qui frappait la wilaya I historique et "enregistré un succès militaire", M. Boudina a évoqué les représailles "barbares" de l'armée française à travers les larges campagnes d'arrestation et les exactions ayant ciblé des milliers de civils algériens outre les bombardements terrestres et aériens contre les villages". Le nombre des victimes des représailles du colonisateur français avait atteint les 12000 chahids, a-t-il dit ajoutant que la plus horrible exaction fut le massacre collectif perpétré le lendemain contre des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants rassemblés au stade de Philippeville (nom colonial de Skikda). Le congrès de la Soummam, organisé le 20 août 1956 à Ifri (Bejaia) dans la Wilaya III historique, constitue une halte "importante et décisive" en ce sens qu'il a permis, a-t-il poursuivi, de doter la Révolution d'une plateforme et d'une idiologie et de mettre en place son cadre organisationnel. A cette occasion, le wali et la délégation l'accompagnant (membres de la famille révolutionnaire, représentants d'associations de la société civile et jeunes scouts) se sont recueillis à la mémoire des martyres au cimetière des Chouhada des Eucalyptus où "la Fatiha" a été récitée et une gerbes de fleurs déposées.