Le représentant du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) de l'Union africaine (UA), Ameur Dahmani a appelé, jeudi, à introduire les recommandations issues du 10e atelier de la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), tenu à Nouakchott, dans les stratégies nationales de prévention contre l'extrémisme violent. Intervenant à la deuxième journée des travaux du 10e atelier de la LOPIS, M. Dahmani a mis l'accent sur la nécessité d'introduire les recommandations issues de cette rencontre, visant l'élaboration du texte définitif du "Guide des bonnes pratiques pour l'enseignement de l'éducation religieuse de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent", dans les stratégies nationales de prévention des jeunes en général, et des élèves en particulier, contre l'extrémisme violent. La participation du CAERT aux travaux du 10e atelier vise à "apporter un appui de fond à la LOPIS et à renforcer ses capacités", soulignant, dans ce sens que cette problématique récurrente exige la recherche de moyens efficaces pour faire face aux publications de propagande terroriste et de radicalisation diffusées sur Internet et la suppression des contenus terroristes, sans toucher à la liberté d'accès à internet. Tout un chacun, a-t-il poursuivi, devrait réfléchir, particulièrement, à la manière de protéger et de prémunir les jeunes contre la machine de propagande des organisations terroristes, à travers, notamment, l'introduction de tels projets réalisés par la LOPIS (Le Guide des bonnes pratiques pour l'éducation religieuse de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent) dans les programmes éducatifs publics. Pour ce faire, les Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel doivent investir, en force, le monde virtuel, afin de propager les idées positives et saines sur la religion sur les réseaux sociaux et les sites électroniques, d'attirer les jeunes notamment influençables et de ne pas laisser, ainsi, le champ libre aux organisations terroristes. M.Dahmani a appelé, aussi, les imams du Sahel à "recourir aux mêmes méthodes de propagande adoptées par les organisations terroristes dont les réseaux sociaux", tout en privilégiant les discours anti-radicalisation. Ouvert Mercredi à Nouakchott, le 10e atelier de la LOPIS qui sera sanctionné par l'élaboration définitive et officielle du texte du premier "Guide des bonnes pratiques pour l'éducation religieuse de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent" , intervient après une série de rencontres tenues ces deux dernières années, en application de l'accord ayant sanctionné, les 6 et 7 juillet 2017, le 6e atelier abrité à Nouakchott. Organisé par la Ligue en coordination avec l'UFL des Etats du Sahel, l'atelier verra la participation du "Centre africain des études et recherches sur le terrorisme (CAERT) relevant de l'UA" et de "la mission de l'UA au Mali et au Sahel". Créée en 2010, l'Unité de fusion et de liaison (UFL) est un mécanisme régional de coordination sécuritaire et d'échange d'information entre les pays du Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Prennent part à l'atelier des Imams, prédicateurs, Oulémas et Mourchidine représentant les pays membres de la Ligue (Algérie, Mauritanie, Libye, Mali, Nigeria, Niger, Burkina Faso et Tchad), outre trois autres pays observateurs dans le cadre du processus de Nouakchott (Côte d'Ivoire, Guinée), ainsi que des représentants d'organisations régionales et continentales et des universitaires.