L'ancien ministre de la justice, Garde des Sceaux, Mohamed Charfi a été plébiscité, dimanche à Alger, président de l'Autorité nationale indépendante des élections par les membres de cette instance. Lors d'une réunion de cette instance, M. Charfi, seul candidat au poste de président, a été plébiscité à main levée par les membres de cette autorité. Dans une déclaration suite à sa désignation à la tête de cette Autorité nationale, M. Charfi a évoqué les difficultés auxquelles fera face cette instance qui "œuvrera pour rendre la parole au peuple afin de décider de son avenir et parachever l'édification de l'Etat". Il a assuré, à ce titre, que la priorité de l'instance sera de "concrétiser la revendication principale du peuple, celle de choisir librement celui qui le représentera au plus haut sommet de l'Etat". Diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA), M. Charfi est également détenteur d'une licence et d'un Doctorat en droit. Il a occupé, auparavant, plusieurs hautes fonctions dont celle de magistrat, Juge d'instruction puis Procureur général au niveau de différentes cours (1972-1989 ), secrétaire général au ministère de la Justice (1989-1991), conseiller à la Cour suprême, ministre de la Justice (2002), puis ministre de la Justice, Garde des Sceaux (2012). Elle a pour missions de "concrétiser et approfondir la démocratie constitutionnelle et promouvoir le régime électoral conduisant à l'alternance pacifique et démocratique au pouvoir". Son siège se situera à Alger avec des antennes au niveau local et auprès de la communauté nationale à l'étranger. Elle veillera "à la préparation, à l'organisation, à la gestion, à la supervision et à la surveillance des élections". En matière de surveillance des élections, l'Autorité veille à garantir "la transparence et la régularité" du scrutin lors des étapes de sa préparation et de son organisation.