Sur les 6.556,2 milliards (mds) de DA mobilisés jusqu'en janvier 2019 par le Trésor public auprès de la Banque d'Algérie, dans le cadre du financement non conventionnel, un reliquat de 610,7 mds de DA reste à consommer d'ici à la fin de l'année, a indiqué mardi le ministre des Finances, Mohamed Loukal. "Le compte du Trésor auprès de la Banque d'Algérie affiche un solde positif de 610,7 mds de DA, devant permettre de continuer d'assurer les différentes dépenses, au titre de l‘exercice 2019", a déclaré le ministre dans un entretien accordé à l'APS. Ainsi, sur les 6.556,2 mds de DA mobilisés jusqu'en janvier 2019, avant que ce mode de financement ne soit gelé en mai, par décision du Gouvernement, un montant total de 5.945,5 mds de DA est injecté dans l'économie au 25 septembre 2019, a détaillé M. Loukal. (Lire l'intégral de l'entretien sur www.aps.dz). Dans sa publication du 9 2019 dernier, la Banque d'Algérie avait fait état d'une consommation de ressources du financement non conventionnel, à hauteur de 5.071,9 mds de DA, à cette date, a-t-il rappelé. Le financement non conventionnel demeure valable jusqu'en 2022 Interrogé pour savoir si le recours au financement non conventionnel a été définitivement abandonné, il a tenu à souligné que cet instrument financier demeurait "valable jusqu'en 2022" et qu'il "reste un outil important mais non exclusif de financement de déficit du trésor, jusqu'au terme de sa validité". Cependant, le Projet de la loi des finances pour 2020 n'a pas reconduit ce mode de financement en préférant couvrir le déficit budgétaire à travers le recours aux "ressources internes ordinaires". Détaillant les mobilisations des ressources non conventionnelles injectées dans l'économie depuis le recours à ce mode de financement à partir de 2017, le ministre a précisé que la couverture des besoins de financement du déficit du trésor en a consommé 2.470 Mds de DA, dont 1000 Mds de DA mobilisés en janvier 2019. Le financement de la dette publique interne a, quant à lui, consommé 2.313 mds de DA de ces ressources. Ce financement se décline sur le traitement des obligations financières de l'Etat vis-à-vis de Sonatrach, d'un montant de 904 mds de DA et le traitement de la dette de Sonelgaz détenue par les banques publiques, d'un montant de 545 mds de DA. Le financement non conventionnel a également servi au traitement de l'emprunt National pour la Croissance Economique, d'un montant de 264 mds de DA ainsi qu'au traitement de la dette de la Caisse Nationale des Retraites (CNR), avec un montant de 500 mds de DA. En plus, 1.773,2 mds de DA ont été mobilisés pour le financement du FNI (Fonds national d'Investissement), précise encore le ministre. Ce montant a permis de financer divers projets d'investissement, dont une enveloppe de 948 mds de DA au titre des programmes AADL et 364 Mds de DA ayant servi à la couverture partielle du déficit de la CNR au titre de l'exercice 2019, de l'ordre de 700 mds de DA. En raison d'une dure crise économique, l'Algérie avait procédé en 2017, à l'amendement de la loi relative à la monnaie et au crédit pour permettre au Trésor public de s'endetter directement auprès de la Banque d'Algérie, sans plafonnement, de cet endettement, et ce jusqu'en 2022.