Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué mercredi la signature la veille à Ryadh d'un accord par le gouvernement du Yémen et le "Conseil de transition" du Sud. Les membres du Conseil ont reconnu, dans un communiqué, que cet accord représente une étape positive importante vers une solution politique générale et inclusive au conflit yéménite. Ils se félicitent "des efforts de médiation de l'Arabie Saoudite" et "encouragent l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, à travailler avec toutes les parties yéménites pour ouvrir la voie à la reprise des négociations générales et inclusives sur la sécurité et les arrangements politiques nécessaires, en vue de mettre fin au conflit yéménite et se diriger vers une transition pacifique". Les membres du Conseil réitèrent leur "plein appui à un règlement politique négocié qui engagerait toutes les parties à un dialogue inclusif, afin de résoudre les différends et répondre aux préoccupations légitimes de tous les Yéménites". L'émissaire de l'ONU au Yémen a insisté, dans un communiqué publié peu après la signature de l'accord, sur l'importance d'écouter "les parties prenantes dans le sud pour les efforts politiques visant à instaurer la paix dans le pays", en proie à un conflit armé entre les forces du gouvernement et les éléments armés du mouvement "Ansarullah" (Houthis). L'accord prévoit, selon des sources politiques yéménites et saoudiennes, d'intégrer des "séparatistes" membres du Conseil de transition du sud (STC) au gouvernement, le retour de celui-ci à Aden, la grande ville du Sud. Les forces du STC ont pris en août le contrôle d'Aden, qui était devenue la base de repli du gouvernement après son évacuation de la capitale Sanaa (nord) en 2014 par les Houthis venus du Nord du Yémen. L'Arabie saoudite, qui conduit une coalition militaire anti-Houthis, a parrainé des pourparlers dans la ville saoudienne Djeddah (ouest) entre le gouvernement yéménite et le STC.