Le président de l'Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM), Youcef Nebbache a salué, mercredi à Alger, la décision prise par le Gouvernement portant autorisation d'importation des voitures d'occasion pour satisfaire les besoins du marché national à court terme, appelant les pouvoirs publics à l'assainissement de la filière de montage automobile et l'élaboration d'une stratégie à long terme à même de relancer l'industrie mécanique. Invité du Forum "El Mihwar El Yawmi" consacré au débat sur l'avenir de l'activité de montage et l'industrie automobile à la lumière de l'arrêt de certaines usines et la détermination du Gouvernement à organiser ce secteur, M. Nebbache a salué la décision relative au retour à l'importation des voitures d'occasion pour satisfaire les besoins du marché national à court terme. Dans ce contexte, M. Nebbache a recommandé d'autoriser l'importation des voitures d'occasion de moins de cinq (05) ans au lieu de trois (03) ans, comme stipulé dans la loi des finances 2020, et ce, a-t-il dit, pour "prendre en compte le pouvoir d'achat des citoyens, les prix des voitures de moins de trois ans étant encore chers dans les marchés extérieurs". Appelant les pouvoirs publics à l'assainissement de la filière montage automobile, le président de l'ACAM a proposé "la fermeture des usines en activité pour stopper cette hémorragie des deniers publics". "Les usines de montage automobile n'ont apporté aucune valeur ajoutée, ni contribué à assurer la disponibilité des voitures, créer des postes d'emploi, ou encore moins augmenter le taux d'intégration locale", a-t-il estimé. Le responsable de l'Association a indiqué que "les précédents cahiers de charges réglementant l'activité de montage automobile renfermaient des conditions rédhibitoires pour les opérateurs locaux. Un autre cahier de charges a été élaboré par un ancien ministre de l'Industrie pour servir les intérêt d'un cercle fermé d'opérateurs". "Le ministre et les opérateurs en question font l'objet de poursuites judiciaires, ce qui prouve que le clientélisme était la base de l'industrie de montage automobile", a-t-il dit. A cet effet, M. Nebbache a estimé qu'il est "nécessaire, comme mesure d'urgence, de retourner à l'importation des voitures d'occasion pour répondre aux besoins du marché, et de se préparer parallèlement au lancement d'une industrie locale fondée sur des bases solides".