Le monde célèbre mardi le trentième anniversaire de la libération de l'ancien président sud-africain, icône de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela, après 27 ans d'emprisonnement, un évènement historique pour l'Afrique du Sud, l'Afrique et l'humanité tout entière. Le 11 février 1990, Mandela a quitté la prison, un moment historique pour l'Afrique du Sud, l'Afrique et l'humanité tout entière. Un évènement qui, dans l'esprit de beaucoup de gens, a signalé le début de la fin de l'apartheid. Le leader de la lutte anti-apartheid émergeait de prison après 27 ans de détention, lorsque des milliers de Sud-Africains ont commémoré devant la prison du Groot Drakenstein, près du Cap, les premiers pas d'un homme libre. Mandela a été arrêté à plusieurs reprises dans les années 60. En 1962, il a été arrêté pour avoir mené une campagne contre le gouvernement de l'apartheid. En avril 1964, le militant antiapartheid, qui encourait une peine de mort en compagnie de sept codétenus, a souligné qu'il se battait contre la domination blanche et contre la domination noire. "Je poursuis l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivent en harmonie et disposent de chances égales. C'est un idéal pour lequel je vis et que j'espère atteindre. Mais s'il le faut, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir", avait-il déclaré. Le procès tenu le 12 juin 1964, avait retenu l'attention de la communauté internationale et des appels venus du monde entier pour la libération des accusés. Quatre ans après sa libération, en 1994, Nelson Mandela deviendra le premier président démocratiquement élu de l'Afrique du Sud. L'ex-président sud-africain est décédé en 2013, à 95 ans. La presse internationale l'avait qualifié de dernier géant politique du 20e siècle. La célébration du 30è anniversaire de la libération de Mandela, icône de la lutte en Afrique contre la ségrégation raciale érigée en système, et idole incontesté de la défense des valeurs des droits de l'Homme, intervient dans un contexte dans lequel un nombre de pays du continent africain butte sur des conflits armés internes en plus des problèmes liés au développement. Lors de son allocution prononcée, dimanche passée à Addis-Abeba (Ethiopie), à l'occasion de la 33ème session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait exprimé sa conviction que l'action de l'UA connaitra un nouvel essor, sous la présidence de l'Afrique du Sud, "en faveur de l'intégration régionale et un renforcement de la solidarité, de l'unité et de la cohésion entre les peuples africains en consécration des nobles idéaux qui ont guidés les pères fondateurs de notre Organisation continentale pour promouvoir la place et le rôle de l'Afrique sur la scène internationale. Il avait soutenu son propos en se référant à la célèbre déclaration de Nelson Mandela dans laquelle il avait affirmé: "Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir". A l'instar d'autres capitales de pays du monde, l'Algérie organise une cérémonie présidée par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, à l'occasion du 30è anniversaire de la libération de Nelson Mandela.