Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, mercredi, à la nécessité de "rompre avec les anciennes pratiques" dans l'application du Plan d'action du gouvernement, qu'ils ont qualifié de "global", lors d'une plénière présidée par Slimane Chenine, président de l'Assemblée, en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad et nombre de ministres. Le député Benyoucef Zouani (TAJ) a plaidé pour la rupture avec les anciennes pratiques comme condition essentielle à la concrétisation du Plan d'action du gouvernement visant à construire l'Algérie nouvelle, préconisant de ce fait "une révision du système des transferts sociaux". Kaddouri Habib (FLN) a, quant à lui, mis en avant la méthodologie claire et la vision réaliste adoptées dans l'élaboration du Plan d'action du gouvernement, estimant nécessaire de "abandonner les anciennes pratiques dans sa mise en oeuvre sur le terrain". Pour lui, l'application du Plan d'action du Gouvernement était subordonnée à la réalisation des défis imposés par la situation économique difficile, insistant sur l'importance d'oeuvrer pour la diversification de l'économie nationale. La députée Frarma Chafika (Nahda-Adala-Bina) a salué la teneur du Plan d'action du gouvernement qui reflète, selon elle, la volonté politique et l'intention réelle du gouvernement de réaliser les revendications du Hirak populaire, insistant sur l'importance "d'opérer un véritable changement dans les anciennes pratiques pour réaliser les objectifs de ce plan sur le terrain". Elle a déploré l'absence, dans le Plan d'action du gouvernement, de chiffres, de statistiques précises et de garanties pour son exécution", ajoutant que dans l'Algérie nouvelle à laquelle nous aspirons tous, le citoyen est en droit de connaître les réalités du terrain en toute transparence". De son côté, la députée de l'Union Nahda-Adala-Bina, Zoulikha Ouarzdini a indiqué que la concrétisation du Plan d'action du gouvernement requérait "une véritable rupture avec les pratiques du passé, fustigeant en même temps l'absence "d'un diagnostic réel de différents secteurs" dans le Plan d'action qu'elle a estimé semblable à "la Déclaration de politique générale". Les débats autour du Plan d'action du gouvernement se poursuivront, au niveau de la Chambre basse du Parlement, durant deux jours, avant la séance de jeudi qui sera consacrée à la réponse du Premier ministre aux questions des députés et au vote.