L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés comptent discuter vendredi une baisse additionnelle de 1,5 million par jour (mbj) jusqu'à fin juin prochain, afin d'enrayer la chute des cours provoquée par l'épidémie du coronavirus. "Il est convenu de recommander à la 8e réunion ministérielle de l'OPEP et non-OPEP (qui se tiendra vendredi) un nouvel ajustement de 1,5 mbj jusqu'au 30 juin 2020 à appliquer au prorata entre les membres de l'OPEP (1 mbj) et les pays producteurs hors OPEP participant à la Déclaration de coopération (0,5 mbj)", est-il indiqué dans la déclaration finale de la 178e réunion ministérielle extraordinaire de la Conférence de l'OPEP tenue jeudi sous la présidence du ministre de l'Energie, Mohamed Arkab. Les ministres de l'organisation ont également décidé de proposer vendredi à leurs alliés d'étendre pour le reste de l'année les niveaux d'ajustement convenus lors de la réunion du 6 décembre 2019 (1,7 mbj), et ce, "compte tenu des principes fondamentaux actuels et du consensus sur les perspectives du marché". Ainsi, la proposition qui sera soumise aux dix pays non-OPEP consiste à une baisse globale de 3,2 mbj durant le deuxième trimestre 2020 et de 1,7 mbj pour les deux derniers trimestres de l'année. "L'épidémie de Covid-19 a eu un impact négatif majeur sur les prévisions de la demande économique et pétrolière mondiale en 2020, en particulier pour les premier et deuxième trimestres", explique la déclaration de l'OPEP qui a revu à la baisse ses prévisions pour la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2020 à 0,48 mbj contre 1,1 mbj en décembre 2019. Les membres ont réaffirmé, dans ce sens, leur volonté de "focaliser sur les fondamentaux pour un marché pétrolier stable et équilibré, dans l'intérêt des producteurs, des consommateurs et de l'économie mondiale", tout en soulignant leurs "détermination" à être des fournisseurs "fiables" de brut sur les marchés mondiaux. Par ailleurs, la Conférence de l'OPEP a pris note de l'annonce faite par l'Equateur de son retrait de l'organisation à partir du 1er janvier 2020. La déclaration a rappelé également le sommet de l'OPEP qui s'est tenu du 4 au 6 mars 1975, il y a exactement 45 ans, en Algérie. Ce sommet a vu la création de du fonds de l'OPEP pour le développement international (OFID) destiné à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie dans les pays en développement.