Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a annoncé, dimanche, la mise en œuvre, à partir de la fin mars, du programme élaboré dans le cadre du plan d'action du gouvernement visant à prendre en charge les zones d'ombre et à assurer leur approvisionnement en eau, après la finalisation du plan par le ministère de l'Intérieur. Dans un entretien à l'APS, M. Berraki a indiqué que le secteur a procédé à l'approvisionnement des zones d'ombre en eau potable, arguant que les chantiers ont été lancés dans les wilayas de Tamanrasset, Tiaret et Médea. Le ministre a fait état d'un autre programme visant à améliorer la situation de certaines régions avant le mois de Ramadhan qui en est à sa première phase, en sus du lancement de la deuxième phase du programme spécial été. Un troisième programme prévu avant la fin 2020 concernera 27 wilayas qui accusent un déficit dans le service public inhérent à l'approvisionnement en eau, a-t-il soutenu. M.Berraki a cité, en outre, des mesures complémentaires prévues au niveau local et inscrites au titre des programmes des directions de wilayas des ressources en eau et des collectivités locales, prévoyant plus de 700 opérations relatives à la réalisation de structures hydriques, à la réhabilitation et au montage d'infrastructures hydrauliques. 10 projets structurels ont été mis en œuvre pour combler le déficit enregistré à travers 661 communes et agglomérations pour un total de 9 millions d'habitants, a-t-il observé. A une question sur le programme d'action du gouvernement relatif au secteur à moyen terme (2024) et à long terme (2030), M. Berraki a souligné qu'un programme d'action basé essentiellement sur la mobilisation de ressources en eau, à partir du système de dessalement, pour couvrir les besoins en eau potable des populations du nord, en sus du raccordement des barrages, la mobilisation de leur ressources et la réutilisation des eaux traitées. Selon le ministre, des travaux sont en cours pour intégrer les systèmes d'irrigation économes en eau et parachever le réseau national des principaux transferts sur les deux axes sud-nord, en se basant sur l'aquifère au nord du Sahara qui couvrira les besoins actuels et futures en eau dans les Hauts plateaux, au regard de la croissance démographique et économique, ce qui contribuera fortement à un rééquilibrage sur le territoire national. L'Algérie est le seul pays qui offre deux services publics d'eau, à savoir: l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national d'assainissement (ONA), mais la situation financière du pays impose la fusion des deux établissements et l'unification des moyens de travail, en sus d'autres établissements relevant du secteur, et ce conformément au Plan d'action du Gouvernement pour la restructuration des établissements. Cette opération permettra aux établissements d'unifier les moyens de travail et l'exploitation de toutes les potentialités disponibles pour assurer le service au citoyen et élargir les domaines d'intervention. Dans le cadre du renforcement de la coopération intersectorielle, le ministre a indiqué que des concertations sont en cours avec les secteurs utilisant l'eau, à travers la création de comités mixtes via l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), l'office national de l'irrigation et du drainage (ONID) et les établissements sous tutelle afin de développer plusieurs activités telles que l'aquaculture et l'agriculture. Par ailleurs, Une coordination d'actions se fait au plus haut niveau, dans le cadre de systèmes opérationnels tels que le plan national d'aménagement du territoire dont le secteur des ressources en en eau fait partie, outre le plan national de l'eau, duquel sont issus les plans directeurs d'aménagement des ressources en eaux des cinq bassins hydrographiques. Ces systèmes englobent le plan d'orientation d'aménagement des ressources en eau, actualisé régulièrement au niveau de chaque bassin hydrographique, à travers des commissions locales de coopération et de coordination. Le ministre a fait état du lancement d'un système d'information géographique pour chaque secteur jusqu'en 2021, à travers un portail électronique englobant toutes les structures publiques, les structures hydrauliques et le guichet électronique unique, ce qui facilitera les procédures administratives à l'instar de l'obtention d'agréments, outre la transparence des transactions administratives. Selon M.Berraki, ce portail sera lancé au début du mois de juin prochain, afin de permettre aux citoyens de suivre leurs dossiers à distance, outre la prise en charge de leurs préoccupations et la réduction au minimum de leurs déplacements aux directions.