La pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) en Algérie est dans une "situation de stabilité", a affirmé mercredi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, soulignant que le port des bavettes était "primordial" pour éviter la contamination aérienne. "Ce qui importe le plus c'est que le nombre de décès dus au Covid-19 est en baisse. Nous ne sommes plus à 30 décès en 24 heures comme avant. Donc, je peux dire que nous sommes dans une situation de stabilité", a déclaré M. Benbouzid à la chaîne II de la Radio nationale. "Le nombre de contaminés communiqué chaque jour représente uniquement les personnes testées à travers les 26 sites mobilisés à cet égard, donc ce nombre ne traduit pas la réalité dans la rue", a fait savoir le ministre, relevant toutefois que "les cas graves sont réduits aussi grâce au recours au traitement à la chloroquine". Concernant le port des bavettes, M. Benbouzid a indiqué qu'il était "primordial" et "nécessaire" essentiellement pour "éviter la contamination aérienne par le virus", affirmant que l'obligation du port des bavettes était "une décision qui revient au gouvernement" car la mission du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus était de "faire des propositions" aux pouvoirs publics. Mais, il a appelé avec insistance les citoyens à mettre des bavettes et les a encouragés même à en fabriquer à domicile, tout en leur assurant leur disponibilité dans les officines. "Le port des bavettes est une mesure barrière contre la propagation du Covid-19", a-t-il encore une fois souligné. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que le Comité compétent a proposé un confinement total pour les deux jours de l'Aïd el-Fitr "par crainte d'une flambée des cas suite aux échanges de visites familiales et autres regroupements de circonstance". Pour la prime exceptionnelle pour les travailleurs de la santé décidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre a fait savoir que cette prime concernait le personnel médical, paramédical et administratif, puis a été élargie à d'autres spécialités dont les sages-femmes et les psychologues, à condition que ces personnes "soient véritablement mis dans les mêmes conditions de travail et dans le milieu de risque". En réponse à une question sur la reprise des activités des hôpitaux, M. Benbouzid dira: "la situation est maitrisable donc les activités doivent reprendre graduellement de la manière la plus normale tout en gardant la même vigilance vis-à-vis de cette maladie".