L'assouplissement des mesures de confinement instaurées pour lutter contre la propagation du coronavirus est tributaire de l'amélioration de la situation épidémiologique, a affirmé jeudi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderahmane Benbouzid. "Lorsque la courbe (du nombre de contamination et de décès dus au coronavirus) s'améliore, lorsque les chiffres baisseront, lorsqu'on aura suffisamment de certitudes qu'il n'y a pas de foyers qui dérangent, on proposera des mesures de déconfinement", a-t-il déclaré sur les ondes de la Chaine III de la radio nationale. Autrement dit, le déconfinement ne pourrait être envisagé que "s'il y a des indices favorables", selon le ministre de la Santé. M. Benbouzid a souligné, à ce titre, que la référence pour aller vers cette mesure reste "les chiffres concernant le nombre de contamination et de décès". "Si la décrue est entamée et que cela devient durable, il arriverait un moment, jamais je ne vous dirais quand et personne ne vous dira quand, à ce moment là on engagera des mesures de déconfinement graduel", a-t-il expliqué, précisant, toutefois, que l'Algérie pourrait lancer un plan de déconfinement lorsque le nombre de contaminations passera sous la barre des 50 cas par jour. Mais, pour le moment, a-t-il poursuivi, "il n'y a aucun plan de déconfinement mis en place". Le ministre soutient, toutefois, que la situation épidémiologique est "plus au moins stable" et que l'Algérie est "sur une courbe en dents de scie". M. Benbouzid a mis en garde, par ailleurs, contre la "résurgence de l'épidémie", affirmant qu'en cas de déconfinement "certaines mesures, notamment le port du masque, resteront obligatoires". Il a écarté, en outre, un durcissement des mesures de confinement après le 30 mai. "Nous sommes beaucoup plus dans la réflexion d'allégement que de durcissement des mesures de confinement", a-t-il affirmé.