Zélande) - Le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, a souligné le devoir de la communauté internationale d'appliquer des sanctions économiques contre le Maroc et ne pas s'impliquer dans le pillage des ressources naturelles sahraouies. Dans un entretien accordé à des sites d'information locaux, Kamal Fadel a mis en exergue "les succès de la partie sahraouie devant les tribunaux internationaux", tout en demandant à "la communauté internationale d'appliquer des sanctions économiques contre le Maroc et d'éviter de participer au vol de ressources sahraouies". "La pression économique est une mesure efficace contre l'occupation marocaine du territoire", a-t-il insisté. Abordant les succès réalisés par le Front Polisario, le responsable sahraoui a indiqué qu'"en l'Australie, nous avons réussi à faire suspendre trois importations de phosphate extrait du Sahara occidental occupé, suite à une campagne qui dure depuis des années et qui consistait en des rencontres avec les dirigeants de ces entreprises (Impact, Incitec Pivot, CSBP Wes), ainsi que l'envoi de lettres et la révélation de ces pratiques illégales aux médias". A cela s'ajoute, souligne M. Fadel, "la présence permanente de ceux qui sont solidaires de notre cause dans les assemblées de ces entreprises". En outre, "des contacts soutenus ont été maintenus avec les responsables du gouvernement australien, ce qui a conduit le ministère australien des Affaires étrangères à publier une note sur son site officiel, indiquant que le territoire du Sahara occidental est un territoire non autonome. Par conséquent, il a recommandé aux entreprises qui souhaitent exercer des activités sur le territoire de demander un avis juridique avant de le faire". "Nous devons intensifier nos efforts pour faire pression sur le régime marocain dans le secteur économique qui est important et décisif". C'est l'un des moyens les plus efficaces durant la période de cessez le feu, a-t-il estimé. Il a affirmé que cela peut obliger le Maroc à s'asseoir à la table des négociations afin d'évacuer les territoires occupés. "Il est donc important d'imposer, a-t-il préconisé, des sanctions économiques au Maroc pour sa violation du droit international et le non-respect des conventions internationales, violations des droits humains, voler les ressources sahraouies, un pays occupé par la force". "De plus, la présence du Maroc au Sahara occidental est une occupation illégale. L'ONU ne reconnaît pas le Maroc comme puissance administrante du territoire", a-t-il dit, dénonçant que "les Sahraouis dans les zones occupées souffrent de discrimination, de pauvreté et de violation de leurs droits".