La situation des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé et le pillage systématique par le régime d'occupation marocain des ressources naturelles sahraouies ont été à l'ordre du jour d'une série de conférences et de débats organisés par l'Association néo-zélandaise pour l'amitié avec le peuple sahraoui, en collaboration avec le groupe pour la paix de Wellington. Lors de ces journées de sensibilisations, qui vont se poursuivre cette semaine, le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, et la militante sahraouie Tekbir kaid Saleh, ont abordé les différents aspects du conflit au Sahara occidental. Dans son exposé, Mme Tekbir a abordé la situation des réfugiés sahraouis et les souffrances qu'ils endurent, à la suite de décennies d'asile et de personnes déplacées après l'invasion et l'agression marocaines, regrettant profondément que lors de chaque réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, la France ait toujours soutenu la position marocaine consistant à refuser d'étendre le mandat de la Mission des Nations Unies (MINURSO) à la surveillance des violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Pour sa part, M. Fadel a présenté les arguments juridiques et les preuves de l'absence de tout lien historique ou souverain avec le Maroc sur le Sahara occidental, soulignant l'importance de la décision de la Cour internationale de Justice de 1975 de réfuter les faux mensonges et les allégations marocaines sur l'existence de liens entre le Sahara occidental et le Maroc. "Ce qu'avait fait la Cour internationale à cette époque approuve le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination sans hésitation", a-t-il rappelé. Sur l'implication des entreprises néo-zélandaises dans le pillage du phosphate sahraoui, M.Kamel Fadel a indiqué qu'"après avoir épuisé toutes les possibilités de persuader ces entreprises d'abandonner cette activité illégale, le peuple sahraoui n'avait qu'à recourir aux tribunaux pour décourager et punir les entreprises d'exploiter des ressources du pays occupé, ce qui sera bientôt le cas".
Les Néo-Zélandais solidaires avec la lutte du peuple sahraoui Des conférences sur la question sahraouie ont eu lieu dans plusieurs villes de Nouvelle-Zélande la semaine dernière, notamment à Auckland, Hamilton, Christ Church et Dunedin, où plusieurs Néo-Zélandais ont exprimé leur solidarité avec le peuple sahraoui dans son combat pour l'indépendance et ont condamné le pillage des sociétés de leur pays des ressources d'un peuple sous occupation. Le conflit au Sahara occidental a fait également l'objet d'une large couverture médiatique en Nouvelle-Zélande, caractérisée par la publication de plusieurs articles dans des journaux et d'interviews à la radio et à la télévision. Début septembre, les Amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande ont organisé une manifestation à Christchurch, pour protester contre l'arrivée du navire appelé "Amoy Dream" chargé de milliers de tonnes de phosphates pillés dans le Sahara occidental occupé et importés illégalement par l'entreprise néo-zélandaise "Ravensdown". Les manifestants, rassemblés près des quais du port de la ville, ont érigé des banderoles sur un pont surplombant le port . Ils ont soulevé également d'autres slogans, notamment "Liberté pour le peuple sahraoui" et "Arrêtez l'occupation du Sahara occidental". La manifestation, organisée par les Amis du peuple sahraoui en Nouvelle-Zélande, a reçu une large couverture médiatique, permettant à l'opinion publique de s'informer sur les activités illégales de cette entreprise. ClareBulter, membre de l'association des Amis du peuple sahraoui, a souligné que le phosphate importé en Nouvelle-Zélande a été volé par cette entreprise au Sahara occidental occupé illégalement par le Royaume marocain. "Quand j'ai appris les atrocités commises dans les territoires sahraouis, j'ai eu honte d'être citoyenne néo-zélandaise. C'est pourquoi je suis ici, aujourd'hui, pour défendre ce qui est juste, comme un vrai Néo-Zélandais devrait le faire", a-t-elle fait savoir. "L'occupation du Sahara occidental par le Maroc est brutale", a dénoncé, de son côté, JosieBulter, porte-parole de l'association néo-zélandaise qui soutient le doit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Les manifestants ont appelé le gouvernement de leur pays à cesser d'importer le phosphate volé des territoires sahraouis, soutenant que les Etats-Unis, le Canada, l'Afrique du Sud et l'Australie ont arrêté d'acheter le phosphate sahraoui pillé par l'occupant marocain.