La consultation sur la transition au Mali, organisée par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) avec les partis et la société civile, s'est ouverte samedi à Bamako en vue de définir l'architecture et les organes de la transition. La rencontre a débuté au centre international de conférences de Bamako, avec plus d'une heure de retard sur l'horaire prévu, vers 11H00 (GMT et locales), en l'absence du chef du CNSP, le colonel Assimi Goïta. "Les concertations se déroulent sous la présidence du colonel Goïta mais sans sa présence effective" aux travaux, explique une source proche du Comité. "Depuis le 18 août, nous abordons une nouvelle histoire de notre pays. Cette étape cruciale nécessite une profonde réflexion et l'implication de l'ensemble des filles et des fils de la nation", a déclaré à l'ouverture des travaux Malick Diaw, n 2 du CNSP. Après la plénière, plus de 1.000 participants doivent ensuite se retrouver en cinq groupes restreints. Le CNSP avait promis de rendre les commandes aux civils à l'issue d'une transition d'une durée encore indéterminée. Mais la forme et la durée de cette transition, deux sujets de frictions avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a imposé des sanctions aux nouveaux dirigeants militaires, ne sont pas encore fixées. Le lancement de cette large consultation avait subi un sérieux contre-temps le weekend dernier. Les militaires l'avaient reportée, en pleine querelle avec le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Lire aussi: Transition au Mali: le CNSP se concerte avec les partis et la société civile Le M5-RFP, qui s'était indigné de ne pas avoir été invité à la première rencontre, figure cette fois explicitement parmi les participants annoncés, avec les partis politiques, les organisations de la société civile, d'anciens groupes rebelles, les syndicats et la presse.Le mouvement a proposé une transition de 18 à 24 mois, avec des civils aux manettes des institutions. L'ex-président Keïta, en résidence surveillée à Bamako selon son entourage, s'apprête quant à lui à quitter le Mali, après avoir été hospitalisé cette semaine, victime selon les médecins d'un court accident vasculaire cérébral (AVC).Il pourrait se rendre aux Emirats arabes unis pour des soins complémentaires, avec l'accord du CNSP, selon ses proches.