La Médiation internationale, conduite par l'Algérie, pour ramener la paix au Mali s'est félicitée jeudi à Bamako de l'engagement des nouvelles autorités de transition à l'accélération de la mise en œuvre de l'accord de paix, issu du processus d'Alger, et a réitéré son attachement à l'accompagnement des Maliens dans l'étape en cours qu'elle souhaite "apaisée" et "inclusive". Sous la présidence de l'ambassade d'Algérie à Bamako, "la médiation internationale s'est réunie, jeudi, pour échanger sur l'évolution de la situation au Mali, notamment la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation, issu du Processus d'Alger à la lumière des derniers développements qu'a connus le pays", Ont pris part à cette réunion présidée par l'ambassadeur d'Algérie au Mali, Boualem Chebihi, le chef de la Mission des Nations Unies (MINUSMA), Mohamed Saleh Annadif ainsi que certains ambassadeurs et représentants d'organisations internationales, dont la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). "La médiation internationale s'est félicitée des marques d'engagement renouvelé des autorités de transition pour accélérer la mise en œuvre de l'Accord de paix et encourage les parties signataires à le mettre en œuvre de bonne foi", indique un communiqué publié à l'issue de la réunion. La médiation a réitéré en outre son "attachement à la mise en œuvre de l'Accord" et "réaffirme son engagement à continuer à accompagner le Mali dans la transition en cours qu'elle souhaite apaisée et inclusive", ajoute-t-on dans le document. Lire aussi: Mali: l'accord de paix et de réconciliation est la base du règlement de la crise Par la même occasion, la médiation a exprimé "le besoin de tenir une réunion du Comité de Suivi de l'Accord une fois le nouveau gouvernement de transition formé". Dans ce contexte, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé récemment les autorités de transition au Mali à reprendre la mise en œuvre de l'accord de paix de 2015, "fondamental pour la stabilité du pays", avait-il dit. "L'accord de paix demeure le cadre pertinent pour des réformes institutionnelles urgentes, et sa mise en oeuvre doit rester une priorité", a souligné le chef de l'ONU dans un rapport remis cette semaine au Conseil de sécurité. "Il n'y a pas d'alternative viable. J'appelle les autorités de transition à endosser l'accord et les mouvements signataires à renouveler leurs engagements à prendre des mesures concrètes pour garantir des progrès dans la mise en œuvre de l'accord", a ajouté Antonio Guterres. L'accord d'Alger a été signé en 2015 à Bamako suite à plusieurs rounds de négociations menées à Alger entre le Mali et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), pour tenter de ramener la paix au Mali.