Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a présenté l'expérience algérienne en matière de concrétisation de l'égalité des sexes, devant la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies pour la célébration du 25e anniversaire de la 4e Conférence mondiale sur les femmes. L'Algérie "qui demeure engagée à s'assurer ‘qu'aucun ne sera laissé pour compte' sur le chemin du développement, notamment le 5e objectif visant la concrétisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et jeunes filles à l'horizon 2030, a consacré dans l'ensemble des législations nationales le principe de la non-discrimination et d'égalité des citoyens en Algérie, conformément aux conventions internationales", a indiqué M. Boukadoum dans une allocution par visio-conférence. Cette démarche "a été concrétisée sur le terrain à la faveur de la réactivation des mécanismes d'autonomisation politique de la femme, désormais un acteur principal dans la prise de décision, à travers sa forte participation au niveau des assemblées élues et son accès aux postes de responsabilité, outre l'encouragement continu de l'enseignement obligatoire, d'autant plus que plus 65% du total des diplômés de l'université est constituée par le sexe féminin", a-t-il ajouté. L'Algérie "œuvre à la promotion de l'égalité homme femme dans le marché de l'emploi et à aboutir aux opportunités économiques, des objectifs portés sur le projet de révision de la Constitution qui sera soumis à un référendum populaire début novembre 2020", a-t-il assuré. S'agissant des perspectives de promotion de la place de la femme, M. Boukadoum dira qu'"elles ont été approuvées en vertu du Plan d'action du Gouvernement pour l'année 2020, lequel vise à atteindre la concrétisation de l'objectif d'égalité homme-femme dans divers domaines, en accord avec nos constantes nationales, outre l'autonomisation de la femme et sa participation au développement socio-économique". Lire aussi: La consécration de l'égalité et l'implication dans la prise de décision, principaux défis de la femme africaine Pour M. Boukadoum, l'Algérie "accorde un intérêt particulier à la femme en tant que facteur de paix, soit au niveau africain ou international, à travers la concrétisation de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, la Décennie africaine pour la femme allant de 2010 à 2020, et à travers sa poursuite de la concrétisation des objectifs en lien avec le Programme d'action de Beijing et l'Agenda du développement durable de 2030". Le ministre a réitéré "le soutien de l'Algérie aux conclusions de cette réunion, à même de servir les objectifs et principes des Nations Unies et de nos agendas communs pour la promotion de et l'autonomisation de la femme". "Même si la réunion cette année intervient dans une conjoncture mondiale exceptionnelle induite par la propagation de l'épidémie de Coronavirus, il est indispensable de relever l'ampleur des défis socio-économiques auxquels font face les femmes et jeunes filles de par le monde, mais aussi leur important rôle dans la lutte contre l'épidémie", a souligné M. Boukadoum. "De grands fossés subsistent encore et des défis qui influent note démarche pour concrétiser le principe d'égalité des sexes dans le monde et qui entravent l'autonomisation de la femme et de le jeune fille, ce qui exige de tous de remplir nos engagements en vertu de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, d'échanger les expertises nationales, les enseignements tirés et les bonnes pratiques", a insisté M. Boukadoum. "Le véritable développement ne peut être concrétisé sans l'égalité des chances et sans avoir aplani les disparités sociales, afin que les catégories les plus faibles puissent bénéficier des opportunités offertes", a insisté le ministre qui rappelle que le Plan de développement durable de 2030 "avait affirmé que le développement ne sera durable sauf si ses bienfaits sont répartis avec équité entre l'homme et la femme".