La Commission ministérielle de la Fatwa a salué les résultats "positifs" réalisés par l'expérience algérienne dans la lutte contre la propagation de l'épidémie de coronavirus, indique la Commission dans un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion d'évaluation tenue jeudi au siège du ministère des Affaires religieuses avec le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie. "Suite à la décision du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune portant réouverture partielle de certaines mosquées pour l'accomplissement de la prière de vendredi, à partir du 6 novembre prochain, en application du communiqué du Conseil du gouvernement tenu mercredi et après la réunion d'évaluation de la situation épidémiologique qui a réuni la Commission ministérielle de la fatwa et le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie, les membres de la Commission saluent les résultats positifs réalisés par l'expérience algérienne en matière de lutte contre la propagation de la pandémie". La Commission a rappelé "l'impératif de continuer à respecter les mesures de prévention", mettant en exergue "la discipline dont les mosquées et les fidèles ont fait preuve en première étape de l'opération de réouverture des mosquées". Après avoir rendu hommage aux autorités locales pour leur bon accompagnement, la Commission de la fatwa a recommandé nombre de mesures à respecter. Il s'agit de "la réouverture des mosquées concernées par la prière de vendredi 15 minutes avant le premier appel à la prière avec un intervalle de temps entre les deux appels à la prière de deux minutes tandis que la fermeture de ces mosquée devrait intervenir 15 minutes après la prière. Elle a également recommandé aux imams d'alléger le prêche et la prière (pas plus de 15 minutes). "Il faut exploiter toutes les structures et esplanades des mosquées, y compris les zones de prière pour les femmes", a préconisé la Commission soulignant l'interdiction de la prière sur les voies publiques afin de préserver l'ordre public. Elle a insisté que "la réouverture de ces mosquées concerne uniquement les cinq prières et la prière de vendredi", relevant la suspension du reste des activités des mosquées dont le cours du vendredi, les cours hebdomadaires et les cercles d'enseignement. Ladite commission a insisté dans ses recommandations sur "l'importance de maintenir les lieux d'ablution et les bibliothèques des mosquées fermés en cette période", et de se conformer au protocole sanitaire, notamment la distanciation physique et le port obligatoire du masque de protection entre autres mesures préventives instaurées dans le cadre de l'ouverture des mosquées consistant à éviter de se serrer la main, utiliser un tapis de prière personnel, et quitter la mosquée dès la fin de la prière. La commission a également interdit "l'utilisation des climatiseurs et ventilateurs, ainsi que les fontaines d'eau froide ou l'usage d'ustensiles communs pour boire, ou les repas collectifs", en insistant sur l'impératif de "renforcer les mesures de désinfection, d'hygiène et d'aération de ces Lieux de prière". La commission a appelé, dans ce sens, "les citoyens et les bienfaiteurs à faire des dons des produits et matériel d'hygiène et de désinfection sanitaire des mosquées". La commission de la Fetwa a saisi, en outre, l'occasion pour rappeler ses précédentes orientations, à savoir l'interdiction d'accès aux femmes, aux enfants et aux malades pour accomplir la prière du vendredi ou autre prière collective, conseillant aux personnes âgées d'accomplir leurs prières à la maison. Il est interdit à toute personne suspectée contaminée par le virus (covid-19) ou présentant des symptômes du coronavirus ou de grippe saisonnière d'accéder à la mosquée, souligne la même source. "Il est autorisé aux personnes saines ayant peur d'être contaminées en cette période de pandémie de remplacer la grande prière du vendredi par la prière quotidienne du Dohr à domicile", a ajouté la commission, rappelant que la "religion dispense le musulman de la prière commune du vendredi en cas de préjudice". Cependant, la commission a rappelé la récompense de la prière collective même effectuée à la maison, préconisant d'unifier les efforts pour faire face à la pandémie, en favorisant l'échange entre fidèles, imams et comités de mosquées. L'importance de renforcer le rôle des institutions de l'Etat et de la société civile, parallèlement à l'application des mesures préventives a également été mise en avant.