Amnesty International (AI) a affirmé jeudi que le suivi efficace des droits humains doit occuper une place centrale dans le cadre du maintien de la présence de la mission de l'ONU (Minurso) au Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975. "Un mécanisme totalement indépendant et impartial" au sein de la Minurso, "doté du mandat et des ressources nécessaires pour effectuer un suivi efficace et constant des atteintes aux droits humains commises au Sahara occidental (...) permettrait de veiller à ce que la mission ne ferme plus les yeux sur les atteintes aux droits humains persistantes", a indiqué dans un communiqué Amna Guellali, directrice régionale adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International. L'ONG de défense des droits de l'Homme a relevé que les autorités d'occupation marocaines "continuent de restreindre l'accès des organisations indépendantes de défense des droits humains et des journalistes au Sahara occidental, ce qui entrave le suivi des atteintes aux droits humains et renforce l'impunité dont bénéficient les forces de sécurité marocaines". En février 2020, les autorités d'occupation ont expulsé au moins neuf personnes à leur arrivée à l'aéroport de Laayoune occupée, dont plusieurs députés espagnols et une avocate espagnole, devaient observer le procès du défenseur des droits humains Khatri Dada, rappelle encore la même source. Lire aussi: Ghali félicite la presse algérienne et salue son rôle dans la lutte du peuple sahraoui Les déclarations d'Amnesty International interviennent à quelques jours du vote au Conseil de sécurité de l'ONU, prévu la semaine prochaine, sur le renouvellement du mandat de la MINURSO, qui ne comprenait jusque-là pas de volet consacré aux droits humains. La MINURSO a été établie en 1991 pour veiller à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, est occupé depuis 1975 par le Maroc soutenu par la France. En 1966, il a été inscrit sur la liste des territoires non autonomes donc, éligible à l'application de la résolution onusienne 1514 pour l'indépendance des pays et peuples colonisés.