La communauté internationale, et à sa tête les Nations unies, "est tenue de décoloniser" le Sahara occidental, en organisant un référendum d'autodétermination libre et régulier pour le peuple sahraoui, conformément à la légalité internationale en vue "de garantir la paix et la stabilité" dans la région, a indiqué, lundi à Alger, le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Bouzid Lazhari. Dans une déclaration à l'APS, M. Lazhari a affirmé: "permettre à un peuple d'accéder à son droit à l'autodétermination à travers un choix libre et souverain est l'un des droits de l'Homme les plus élémentaires. Par conséquent, la communauté internationale, et à sa tête l'ONU, est tenue aujourd'hui de mettre en œuvre ce principe légitime et de décoloniser le Sahara occidental, car il s'agit là de la dernière colonie du continent africain, à travers l'organisation d'un référendum libre et régulier par lequel le peuple sahraoui décidera de son propre sort". Après avoir souligné que la décolonisation du Sahara occidental vise à "garantir la paix et la stabilité dans la région", il a révélé que la "complicité" de certains membres du Conseil de sécurité de l'ONU "entrave le règlement du dossier de décolonisation au Sahara occidental, conformément aux résolutions de l'ONU portant sur la décolonisation". A ce propos, M. Lazhari a déploré la dégradation de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental induite par les "violations répétées" commises par l'occupation marocaine, en privant le peuple sahraoui de ses droits politiques et civiques, outre le pillage de ses ressources et le recours excessif à la force et à la torture contre les manifestants civils au Sahara Occidental. Lire aussi: L'armée sahraouie poursuit ses attaques contre des positions de l'armée marocaine Le même responsable n'a pas manqué d'exprimer sa grande stupéfaction quant au "silence de la communauté internationale à l'image du Parlement européen face aux violations graves des droits de l'Homme au Sahara Occidental, tout en détournant les regards vers d'autres pays pour servir des agendas suspects". Il a insisté, par la même occasion, sur l'impératif pour le SG de l'ONU de nommer, sans délai, son envoyé au Sahara Occidental, outre l'élargissement des compétences de la Minurso pour inclure la surveillance des droits de l'Homme, appelant les agences humanitaires de l'ONU à répondre aux appels de secours lancés par les organes humanitaires sahraouis et ce, à travers l'augmentation du volume des aides humanitaires notamment en cette conjoncture marquée par la propagation du nouveau coronavirus. Enfin, M. Lazhari a affirmé que les positions de l'Algérie en faveur des droits des peuples à l'autodétermination étaient "immuables et historiques".