Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé que les menaces et complots ourdis contre l'Algérie ne changeront en rien ses positions vis-à-vis de la question palestinienne et toutes les causes justes de par le monde, ajoutant que la récente décision du Maroc de normaliser ses relations avec l'entité sioniste n'était pas une surprise. Dans un entretien au site électronique "Almayadeen.net", M. Belhimer a souligné que l'Algérie "n'a pas été surprise par la décision du Maroc de normaliser ses relations avec l'entité sioniste, dans le sens où cette démarche constitue le parachèvement d'un processus de 60 années de relations entre les deux parties". "Nous avons suivi la situation de près et nous prenons les choses au sérieux, en tenant compte de ce qui convient le plus à notre pays", a soutenu le Porte-parole du Gouvernement, ajoutant que la déclaration du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans laquelle il avait déploré "l'empressement pour la normalisation (avec l'entité sioniste), à laquelle nous ne prendrons jamais part" et souligné que "l'Algérie était et demeure prête à toute éventualité"reflétait la position de tout le peuple algérien. Belhimer est revenu, en outre, sur les tentatives de certaines parties de s'immiscer dans les affaires internes du pays, précisant que "l'Algérie n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour répondre à de tels agissements". Et d'ajouter: "l'Etat algérien a adopté les revendications légitimes du Hirak populaire, en optant pour sa constitutionnalisation et l'organisation de l'élection présidentielle et du référendum sur l'amendement de la Constitution, lequel insiste sur l'édification d'un Etat d'institutions et la promotion de la démocratie, ce qui a permis de barrer la route aux fauteurs de troubles, aux prédicateurs de la fitna et architectes de la destruction dissimulés sous le couvert d'appellations attractives telles les révolutions colorées et les périodes de transition". Au sujet de l'existence d'une campagne féroce menée contre l'Algérie, le Porte-parole du Gouvernement a souligné que "la réalité vécue confirme que toutes les manœuvres et scénarios concoctés dans les laboratoires du néolibéralisme par d'anciennes forces coloniales prouvent que l'Algérie et les pays dits d'équilibre qui ne sont pas dans l'orbite de ces forces, sont véritablement des pays ciblés, par tous les moyens, dans leur sécurité et unité". Lire aussi : Belhimer: La résolution du PE reflète "les plans voués à l'échec" ourdis contre l'Algérie Pour M. Belhimer, "les tentatives de certaines parties de jouer la carte des menaces sécuritaires sont un fait confirmé par les récents développements dans la région ciblant précisément l'Algérie", mettant en avant "l'opérationnalité de l'Armée nationale populaire (ANP) pour faire face à toutes les éventualités grâce à sa haute aptitude à riposter à toute manœuvre dans son fief". Evoquant la dernière résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l'homme en Algérie, le ministre a qualifié cette résolution "d'insultante" pour ses auteurs et non pour l'Algérie, car elle est simplement fondée sur des allégations de même qu'elle met à nu la politique de deux poids deux mesures de ses auteurs en terme de traitement des questions des droits de l'homme. "Sinon comment expliquer la publication de deux résolutions par ce Parlement sur la situation en Algérie contre son silence total sur les violations flagrantes des droits de l'homme à Paris, en Palestine occupée, au Sahara occidental et au Yémen", s'est-il interrogé. ==La justesse de la cause sahraouie soutenue par la légalité internationale implique l'organisation d'un référendum d'autodétermination== Evoquant le dossier du Sahara occidental, M. Belhimer a indiqué que "la justesse de la cause sahraouie en tant que question de décolonisation implique l'organisation d'un référendum d'autodétermination, soutenue par la légalité internationale et prévue particulièrement dans les résolutions et décisions du Conseil de sécurité, de l'Assemblée générale onusienne et de l'UA ainsi que du large mouvement de soutien et de solidarité internationaux", saluant "la position de principe de la Russie et l'ensemble de ses décisions pertinentes au sein et en dehors du Conseil de sécurité". "Quiconque accrédite le processus d'occupation par le veto ou autre mécanisme est appelé à suivre la position de la Russie et à apprendre des expériences de l'histoire contemporaine qui ont rendu justice aux mouvements de libération et de la justesse du droit des peuples opprimés à l'indépendance, à la paix et à la sécurité", a-t-il soutenu. A propos de l'état de santé du Président Tebboune, M. Belhimer a dit que "le Président de la République est apparu dans une vidéo pour rassurer personnellement le Peuple algérien et tous ceux intéressés pour une raison ou une autre qu'il était en période de convalescence pouvant durer une ou deux semaines voire trois", promettant son retour prochain, si Dieu le veut, pour poursuivre l'édification de l'Algérie nouvelle. Lire aussi : Sahara occidental: la normalisation marocaine avec l'entité sioniste, un choix stéril L'apparition du Président, accueillie avec un grand soulagement par la classe politique, les citoyens et même certains dirigeants étrangers, a mis un terme aux rumeurs "lancées par les ennemis de l'Algérie sur les réseaux sociaux", a-t-il dit. A une question sur les dernières révélations d'une association française des droits de l'Homme et de l'Observatoire des armements sur un éventuel dossier classé secret par le ministère français de la Défense, qui fait état de déchets radioactifs ensevelis dans le désert algérien dont la localisation demeure inconnue, M. Belhimer a déclaré "Il est impératif de rappeler que la France coloniale avait effectué des essais de destruction massive, nucléaires et balistiques au désert algérien qui font encore des victimes et causent des dégâts importants à l'homme et à l'environnement", ajoutant que la France qui n'a pas décontaminé la région de toute radioactivité garde toujours secrètes les cartes des endroits où les déchets nucléaires sont ensevelis". Après avoir mis en avant que "l'Algérie demeure résolue, dans le cadre de la préservation de la mémoire nationale, à continuer à revendiquer ses droits et compensations de la France en tant que priorité affirmée par le Président de la République à l'occasion du 75e anniversaire des massacres du 8 mai 1945", M. Belhimer a rappelé qu'en consécration de cette conviction, le Président avait décidé d'instituer le 8 mai de chaque année, Journée nationale de la Mémoire, en sus de la création de la chaîne de télévision "La Mémoire" qui propose, depuis son lancement à l'occasion de l'anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954, un contenu dédié à notre Histoire séculaire et héroïque en vue de la transmettre aux générations futures, sans falsification, ni déformation". Evoquant le décret exécutif régissant les activités de la presse électronique en Algérie, le ministre de la Communication a expliqué que ce décret exécutif relatif aux modalités d'exercice de l'activité d'information en ligne et de diffusion de mise au point ou rectification sur le site électronique, "est en vigueur depuis sa publication fin novembre au Journal officiel, en vertu duquel le système de déclaration pour la création de sites web a été approuvé. Les propriétaires de ces sites sont également tenus de domicilier leurs sites dans le domaine DZ". La promulgation de ce décret, premier du genre en Algérie, "constitue l'une des priorités du plan d'action du secteur dans le cadre de l'intérêt accordé par le Président de la République à la généralisation du numérique et au contrôle de la presse électronique qui renferme des avantages et des inconvénients principalement liés à la mauvaise utilisation de ce type de médias modernes pour porter atteinte aux individus et aux institutions en diffusant des rumeurs, des fake news et des vidéos truquées", a-t-il soutenu. Lire aussi : Les modalités d'exercice de l'activité d'information en ligne fixées au JO Belhimer a relevé, par ailleurs, que l'Algérie et son armée en particulier "sont directement visées et font l'objet d'attaques électroniques", citant des rapports et des enquêtes internationaux qui ont montré que l'Algérie avait occupé, en 2018, la 1ère place dans le monde arabe et la 14e place au niveau international des pays les plus exposés à la +guerre électronique+". "De même, le site Facebook a démantelé, cette année, sept (07) réseaux activant avec de faux comptes et pages dans cinq pays, dont le Maroc", a-t-il précisé.