Des députés et personnalités chiliens ont exprimé leur inquiétude face aux violations marocaines continues des droits humains du peuple sahraoui, soulignant que la décision de Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur la Sahara occidental ne modifie en rien la nature juridique du conflit au Sahara occidental. Plusieurs députés et personnalités des secteurs public et privé, du monde universitaire et des médias chiliens, ont exprimé au Sénat leur inquiétude face aux récents événements au Sahara occidental après la violation du cessez-le-feu par le Maroc, le 13 novembre, ont rapporté des médias. En ce sens, dans une lettre adressée à la présidente du Sénat du Chili, Adriana Munoz, les signataires se sont dit "préoccupés par la violation continue des droits de l'Homme du peuple sahraoui dans les territoires occupés par le Maroc. C'est une situation grave qui a fait l'objet de plaintes systématiques de la part des organes internationaux des droits de l'Homme". En outre, les députés chiliens qui ont signé la lettre précisent que "le Chili, qui est membre fondateur du Comité spécial pour la décolonisation des Nations Unies (Comité des 24), considère que le Sahara occidental est un territoire non autonome en attente de décolonisation. Pour cette raison, notre pays soutient les initiatives qui permettent de respecter les accords de paix et le plan de règlement, y compris la création de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO)", ont-ils écrit. En ce qui concerne la récente annonce de Trump, les parlementaires chiliens soulignent que "c'est une décision invraisemblable qui, comme l'a justement souligné le secrétaire général des Nations Unies, ne modifie en rien la nature juridique du conflit au Sahara occidental, puisque il reste un territoire autonome en attente de la fin du processus de décolonisation". "Notre pays doit contribuer au respect de la légalité internationale et promouvoir auprès des Nations Unies une paix durable au Sahara occidental qui permettra la mise en oeuvre des accords de paix signés entre le Maroc et le Front Polisario sur la base du référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui sous les auspices de l'ONU et de l'Union africaine (UA)", conclut la lettre adressée par les députés et personnalités chiliennes aux autorités de leur pays.