Le Comité politique du Conseil national sahraoui a appelé la communauté internationale à intervenir "rapidement" pour protéger les civils sahraouis sans défense dans les régions occupées du Sahara Occidental qui font face à la machine répressive marocaine et aux représailles depuis la reprise de la guerre, le 13 novembre dernier, entre les deux parties au conflit. Le Comité sahraoui a réaffirmé, dans un communiqué, avoir appelé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ainsi que tous les organismes et parlements internationaux à intervenir rapidement et faire pression sur l'occupant marocain pour la libération immédiate sans restriction et sans condition de tous les détenus civils sahraouis dans les geôles de l'occupation marocaine", suite à l'escalade des violations marocaines contre les Sahraouis sans défense, depuis la violation par l'armée d'occupation marocaine de l'Accord de cessez-le-feu", a rapporté vendredi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Le Comité a fait part de l'escalade, depuis trois mois, des "violations systématiques" de l'armée d'occupation marocaine suite aux bombardements incessants et aux affrontements entre l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) et les forces marocaines. Dans son communiqué, le Comité politique du Conseil national sahraoui a attiré l'attention de la communauté internationale sur les développements effrénés et graves de la situation dans les territoires occupés et les souffrances endurées par les détenus civils dans les geôles de l'occupant marocain, notamment avec les actions de solidarité et les grèves de la faim menées par les héros du groupe Gdeim Izik et les complications sanitaires pouvant en découler. Il cite également le blocus imposé aux Sahraouis à El Ayoun occupée, ou encore à Es-Smara et Boujdour, ainsi que les agressions, l'intimidation et le harcèlement dont a été victime la famille de Sultana Khaya, des pratiques adoptées par les forces militaires et policières marocaines en représailles contre les militants sahraouis. Le Conseil s'est félicité, par ailleurs, de l'élan populaire sahraoui, coïncidant avec le retour à la lutte armée, réaffirmant par la même sa pleine solidarité avec les détenus sahraouis dans les prisons de l'occupant marocain.