Le Parti communiste français (PCF) a appelé mercredi à la libération "immédiate" de l'historien et militant marocain des droits humains, Maâti Monjib, en grève de la faim depuis plusieurs jours et de tous les prisonniers politiques, exhortant la France à cesser de soutenir le régime marocain. "Le PCF exige la libération immédiate de Maâti Monjib et de tous les prisonniers politiques. La France doit cesser de soutenir ce régime autoritaire à bout de souffle et facteur d'instabilité régionale", lit-on dans un communiqué du parti communiste intitulé "Liberté pour Maâti Monjib". Le parti a souligné que Maâti Monjib a été "injustement condamné à un an de prison" pour "atteinte à la sécurité de l'Etat et fraude", précisant que "Rabat maquille désormais les procès politiques en procès de droit commun mêlant odieuses méthodes d'intimidation et indignes campagnes de diffamation". Rappelant la grève de la faim entamée par le militant marocain "du fond de son cachot" pour clamer son innocence, le PCF indique que "ce critique du pouvoir, aux côtés de nombreux journalistes, est l'une des cibles privilégiées du pouvoir marocain". "Alors que le Maroc s'enfonce dans la crise et que les inégalités s'accroissent, le régime corrompu et prédateur de Mohamed VI piétine chaque jour davantage les libertés", regrette le PCF, ajoutant que "le paroxysme est atteint dans les territoires occupés du Sahara occidental et dans le Rif". Le comité de soutien de l'historien marocain Maati Monjib, a exprimé mercredi sa "grave préoccupation" quant à la santé du militant des droits humains, qui observe une grève de la faim depuis plusieurs jours, déjà très affaibli par dix semaines de "détention arbitraire". Interpellé le 29 décembre dans le cadre d'une "enquête préliminaire" pour "blanchiment de capitaux", l'intellectuel a parallèlement été condamné à un an de prison le 27 janvier pour "fraude" et "atteinte à la sécurité de l'Etat" au terme d'un procès ouvert en 2015. Ses avocats et son comité de soutien se sont indignés que le jugement ait été rendu en son absence, sans convocation de sa défense. Maati Monjib souffre de troubles cardiaques et de diabète, problèmes médicaux qu'il avait lui-même évoqués sur sa page Facebook en annonçant en novembre qu'il avait été contaminé par le nouveau coronavirus.