Le président du Conseil de la Nation, Saleh Goudjil, a mis en garde jeudi à Alger contre des parties qui "s'acharnent contre l'Algérie pour entraver le processus de réédification de l'Etat". Intervenant au terme d'une plénière consacrée aux questions orales, M. Goudjil a affirmé que l'Algérie "vît aujourd'hui une étape difficile, celle de la réédification de l'Etat. Un Etat pérenne et stable, qui survivra aux dirigeants". Soulignant que "cet Etat se bâtit par le travail continu", il a fustigé "les parties, dont les voix se sont élevées récemment, en s'acharnant contre l'Algérie, comme si nous étions encore en phase de transition. Une phase que nous avons dépassée après le rejet de l'ancien régime par le peuple, le retour à la légitimité par voie constitutionnelle et l'organisation d'une présidentielle transparente et surveillée par une Autorité nationale indépendante, reconnue mondialement". La présidentielle de décembre 2019, a-t-il poursuivi, "a donné lieu à l'élection transparente et libre d'un président de la République, tel que reconnu au niveau national et international et par les candidats même à cette élection", affirmant qu'elle avait été "un message important adressé à l'étranger". "L'ère de réédification de l'Etat qui a commencé avec le plébiscite populaire des amendements constitutionnels nécessite du temps", a-t-il poursuivi relevant que l'Algérie avance résolument d'une étape à une autre jusqu'au parachèvement des institutions à la faveur des prochaines échéances, pour se lancer ensuite dans d'autres chantiers. Evoquant le principe de pérennité de l'Etat, le président du Conseil de la Nation a soutenu que "l'Algérie est sur la bonne voie et notre devise depuis le 1er Novembre est +par le peuple et pour le peuple+, étant donné qu'il est la source du pouvoir et le régime change par sa volonté". Les Algériens sont appelés a relevé des défis politiques dans le cadre de la démocratie et celui qui sera élu sera le bienvenu tant qu'il représente le peuple, a-t-il ajouté. Lire aussi : Renforcer le front interne pour faire face à toute forme de menaces S'interrogeant sur les tenants et aboutissants "de la réaction de l'intérieur et surtout de l'extérieur aux différentes réformes engagées par l'Etat", il a déclaré que ces parties "refusent que l'Algérie puisse asseoir d'une véritable démocratie et que sa parole soit entendue dans les foras internationaux et sur toutes les questions internationales et régionales, à leur tête la question palestinienne". A ce propos, le président de la Chambre haute a rappelé les positions inaliénables de l'Algérie et son soutien au droit des peuples à l'autodétermination, à l'instar du peuple sahraoui, partant de sa conviction que cette cause relève de la décolonisation et de son inscription au niveau des Nations unies. Il a évoqué, dans le même ordre d'idées, la position constante de l'Algérie concernant la crise libyenne depuis son début rappelant l'affirmation du président de la République que le problème est "libo-libyen" et sa solution ne saurait être que libyenne et que l'ingérence dans les affaires de la Libye est "une ligne rouge". Le président du Conseil de la Nation a salué, dans ce sens la formation du Gouvernement d'union nationale en Libye qui a reçu le vote de confiance de la Chambre des représentants du peuple (Parlement libyen), affirmant que "les Libyens sont sur la bonne voie".