La justice marocaine a rendu mercredi un verdict "inique" à l'encontre de l'activiste et détenue civile sahraouie Oum Saad Boudjemaâ El Mehdjoub Zaoui, la condamnant à cinq mois de prison avec sursis assortis d'une une amende de 1000 dirhams marocains. "La détenue civile sahraouie Oum Saad Boudjemaâ El Mehdjoub Zaoui a comparu devant un soi-disant procureur du roi du Maroc près le tribunal de première instance de Layoune occupée en présence de sa fille, Oumaima Lamiri remise en liberté provisoire le 9 mai courant", a rapporté l'Agence de presse sahraouie (SPS) citant la Ligue de protection des détenus sahraouis. "Lors de la deuxième séance de ce procès simulacre, reporté une première fois, le tribunal a accusé la militante de charges montées de toutes pièces et à caractère pénal, dont insulte à fonctionnaires publics et entrave de travaux publics", poursuit la même source. La militante avait été menacée d'arrestation par des agents des services marocains lors de la démolition d'un mur près de sa maison à Boudjdour, selon SPS qui précise que "ces faits sont documentés dans une vidéo largement relayée à travers les réseaux sociaux, et ce, en représailles à sa participation à une levée de drapeaux sahraouis et à ses positions politiques en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". Née en 1973 à Layoune occupé, la militante Oum Saad Boudjemaâ El Mehdjoub Zaoui est membre de la Ligue pour la défense des droits de l'Homme et contre le pillage des ressources naturelles.