Les présidents des groupes parlementaires du Conseil de la nation ont souligné, au terme de leur débat du Plan d'action du gouvernement, la nécessité de poursuivre les réformes pour asseoir un Etat de droit, reconstruire l'économie nationale et consacrer le principe du caractère social de l'Etat. Lors d'une plénière présidée par Salah Goudjil, président du conseil, à laquelle a pris part le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane et les membres du gouvernement, le président du groupe parlementaire du tiers présidentiel, Saad Arous a estimé que le Plan d'action du Gouvernement était "le fruit des engagements" tenus par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et du processus de réforme qu'il s'est engagé à mener devant le peuple algérien. Il a ajouté que les axes dudit plan d'action sont susceptibles de concourir à la réalisation du développement et des objectifs escomptés, saluant toutes les décisions et mesures prévues dans le Plan d'action, notamment dans le secteur de l'Agriculture, "vecteur de l'économie" et "un indicateur de souveraineté" pour chaque pays. Il a appelé, dans ce sens, à la conjugaison de tous les efforts pour réaliser les réformes auxquelles aspire le Gouvernement, saluant les différentes mesures approuvées par le président de la République, notamment celles liées à la dépénalisation de l'acte de gestion, à la lutte contre la bureaucratie, et à la libération des initiatives. Au terme de son intervention, le représentant du tiers présidentiel a souligné l'importance d'engager toutes les procédures légales possibles pour la récupération des fonds pillés, dans le cadre des législations nationale, et internationale sur la prévention et la lutte contre la corruption adoptée par l'Algérie. L'intervenant au nom du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Bouhafes Houbad a appelé à l'impératif d'accorder tout l'intérêt nécessaire aux zones d'ombre et zones frontalières, ainsi qu'à la prise en charge des habitants de ces régions, préconisant de poursuivre les efforts visant à alléger la charge de la bureaucratie, principale entrave au développement. Il a estimé que l'application de ce Plan ambitieux exigeait de conférer davantage de transparence à l'action publique et l'ancrage de l'Etat de droit, en œuvrant à trouver de nouvelles sources de financement. Dans son intervention, le président du groupe parlementaire du Rassemblement nationale démocratique (RND), Ali Djerbaa a insisté sur l"impératif d'ouvrir des chantiers pour la révision et l'adaptation de plusieurs lois en vue d'asseoir un système judiciaire "fort et efficace". Ce plan, a-t-il dit, est axé sur le développement local prôné par le Président de la République dans son programme présidentiel, soulignant que cela ne saurait se concrétiser en l'absence d'une réforme "globale" des finances et de la fiscalité. Dans ce sens, il a appelé à actualiser le service public, élargir l'assiette fiscale, numériser l'administration fiscale, intégrer les activités économiques parallèles et lutter contre l'évasion et la fraude fiscales. M. Djerbaa a révélé les insuffisances auxquelles font face les collectivités locales, notamment en ce qui concerne les outils juridiques et financiers nécessaires à leur gestion, appelant à accélérer la révision de la loi sur la commune et la wilaya pour permettre aux responsables locaux d'accomplir pleinement leur rôle. Pour la relance de l'économie nationale, il a insisté sur l'impératif de corriger les dysfonctionnements en matière d'investissement et de rétablir la confiance des opérateurs économiques, appelant le gouvernement à libérer la nouvelle loi sur l'investissement qui est à même de créer une industrie compétitive, une agriculture diversifiée et un secteur de prestations efficace pour sortir de la dépendance excessive aux revenus des hydrocarbures, tout en préservant le caractère social de l'Etat.