Les propos "hostiles" tenus par le président français contre l'Algérie traduisent "une haine viscérale" pour l'Algérie et "une inquiétude" quant à un retour de la diplomatie algérienne sur les scènes régionale et internationale, a indiqué dimanche un communiqué du parti du Front de libération nationale (FLN). Se disant profondément consterné par les propos du président Macron qu'il a qualifiés d'"hostiles", le FLN souligne que ces derniers traduisent "une rancœur profonde pour l'Algérie et une totale méconnaissance de son histoire ancestrale" et confirment "sa contrariété" à l'égard des positions constantes de l'Algérie en faveur du droit des peuples sahraoui et palestinien à l'autodétermination, lit-on dans le communiqué. Ces déclarations reflètent également "une inquiétude" quant à un retour de la diplomatie algérienne +à voix haute, avec respect et considération+ sur les scènes régionale et internationale, particulièrement au plan sahélo-africain, chose qui contrarie les plans de la France coloniale, a-t-il soutenu. "Macron aurait du s'épargner cette imprudence, à quelques semaines seulement de l'hommage rendu aux harkis et de la décision prise portant réduction des visas pour les Algériens. Il devait prendre conscience que le peuple algérien est en parfaite harmonie avec son Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de libération nationale", a-t-il ajouté. Le Président français a lancé "de graves accusations portant grandement atteinte à l'Algérie, confirmant ainsi que la France n'arrive toujours pas à se défaire de son complexe colonial", souligne le texte, ajoutant que la campagne électorale pour la prochaine présidentielle française a poussé Macron a dérapé gravement vers l'extrême droite, en "ignorant la réalité de l'Algérie nouvelle sous la direction du Président de la République qui a été élu par le peuple, librement et souverainement, et qui établit des règles claires aux relations qu'entretient l'Algérie avec les Etats, des relations basées sur les intérêts communs, loin des prescriptions et des ingérences". Réagissant aux propos du Président français, le FLN a affirmé que le Hirak populaire authentique était "le produit légitime du peuple algérien seul, un mouvement qui a concrétisé toutes ses revendications et n'a besoin ni de tuteurs ni de guides". Dans le même contexte, le Groupe parlementaire du FLN a fait part de "sa vive indignation" des propos "haineux" et "attentatoires" du Président français sur l'Algérie, son peuple, ses institutions et sa glorieuse et ancestrale Histoire. Les déclarations du Président français qui "ciblent ouvertement l'Algérie" affirment que "la France officielle ne supporte pas de voir l'Algérie retrouver sa place dans le concert des nations et sa diplomatie pionnière occuper une position éminente respectable sur les deux scènes, régionale et internationale", soutient le Groupe parlementaire du FLN. Rappelant au Président français que ses déclarations, qui interviennent à la fin de son mandat, se contredisent avec celles qu'il a avancées au début de son mandat lorsqu'il a qualifié les actes commis par la France coloniale de crimes contre l'Humanité, le même Groupe a estimé que les récents propos de Macron "confirment clairement le caractère versatile du processus pour lequel il s'était engagé concernant le dossier de la Mémoire". Dans ce cadre, le Groupe parlementaire a appelé à la nécessité de "traiter le dossier de la Mémoire sur la base de l'honnêteté historique, des principes des droits de l'Homme et de la justice internationale, une démarche susceptible d'arracher la reconnaissance et les excuses de la France sur les crimes d'extermination qui ont ciblé le peuple algérien en assimilant son identité et en l'effaçant du registre de l'Histoire". Le Groupe parlementaire a également appelé ses pairs et l'ensemble des députés de la chambre basse du Parlement à "examiner et dégager toutes les voies permettant une réaction appropriée à ces propos, considérés comme une ingérence flagrante et inadmissible dans les affaires intérieures de l'Algérie et une atteinte grave à sa souveraineté et à la liberté de son peuple".