La ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar a affirmé mercredi à Alger que le renforcement de l'action parlementaire de manière à répondre aux aspirations du peuple figurait parmi les principaux engagements du Gouvernement. S'exprimant lors d'une journée d'étude sur "la coordination Gouvernement-Parlement pour la gestion du mécanisme de contrôle de la question orale", Mme Azouar a fait savoir que "la gestion de ce mécanisme de contrôle ou d'autres mécanismes énoncés dans la Constitution de 2020 intervient en concrétisation des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé, dès son investiture à la tête du pays, d'engager une révision profonde de la Constitution à même de répondre aux aspirations du peuple algérien pour l'édification d'une nouvelle République". "Le renforcement et la promotion de l'action parlementaire rentre dans le cadre des engagements du Gouvernement en la matière, et intervient en poursuite des efforts visant le raffermissement et l'approfondissement de la coopération avec les pays avec lesquels nous sommes liés par des accords de partenariat et de coopération, à l'instar de l'accord de partenariat avec l'Union européenne (UE) dans le cadre du programme "P3A" relatif à la Gouvernance et à l'ancrage de l'Etat de droit", a soutenu la ministre. Selon Mme Azouar, la question orale est "l'une des fonctions les plus importantes de l'action parlementaire étant un mécanisme d'organisation de la relation entre les pouvoirs exécutif et législatif ainsi que l'un des aspects de la coordination et de la coopération entre ces pouvoirs. Elle a ajouté, en outre, que l'organisation de cette journée d'études avec les partenaires de l'Algérie "contribuera certainement à clarifier le cadre juridique de la question orale sur les plans fonctionnel et procédural, en tant que mécanisme de contrôle parlementaire", arguant que "la comparaison de expérience algérienne aux expériences internationales pionnières dans ce domaine offrira à l'expérience nationale des domaines de connaissances et pratiques importants, à même de concourir à une meilleure rationalisation et organisation dudit mécanisme, et partant favoriser la coordination entre le Gouvernement et le parlement pour la gestion et l'activation de ce mécanisme de contrôle". L'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne auprès de l'Algérie, Thomas Eckert a insisté, de son côté, sur l'importance de valoriser les questions orales en tant que base dans l'application du principe de séparation des pouvoirs, soulignant que cette journée se veut une occasion pour l'échange d'idées et expertises entre les députés algériens et les experts européens. Il a également salué l'organisation de ce genre d'initiative. L'expert en droit constitutionnel, Lamine Cherit a rappelé que la pratique des questions orales ne relève pas du Gouvernement, les Constitutions algériennes stipulant que c'est le règlement intérieur des deux chambres qui définit les modalités et procédures de formulation des questions orales, préconisant une diversification du mode des questions orales, comme le recours à la question urgente, en veillant à l'organisation d'une séance hebdomadaire, au minimum, de réponse aux questions des représentants du peuple. Pour leur part, les députés participant à cette journée d'études, rehaussée par la présence d'experts d'Allemagne, d'Espagne et du Portugal par visioconférence, ont valorisé l'organisation de ce genre d'initiatives. Les travaux de cette journée d'études qui s'est déroulée en présence de membres du Gouvernement et du président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche ont été sanctionnés par des recommandations appelant à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans la gestion du mécanisme de la question orale avec la diversification des types de questions.