Les femmes représentent la majorité des employés des entreprises sociales en Algérie, selon une étude réalisée pour le compte du British Council Algérie. Les femmes occupent, à ce titre, plus de 75% des emplois dans 31% des entreprises sociales algériennes ayant pris part à cette étude, réalisée par BH Advisory en collaboration avec Social entreprise UK, et dont les résultats ont été présentés mardi à Alger, par Sophia Belkhiri, cheffe de l'étude. Effectuée sur un échantillon de 80 entreprises sociales, l'étude fait ressortir que la proportion de femmes dans les entreprises sociales "est plus élevée que dans la population générale des entreprises", a-t-elle indiqué. Selon elle, 20,4% de la population active algérienne est composée de femmes, 48% des entreprises sociales algériennes ciblent les femmes, contre 35% d'entre elles qui s'adressent aux jeunes, 26% qui bénéficient aux chômeurs de longue durée et 14% aux personnes souffrant d'un handicap physique. (Réponses à choix multiples), selon cette étude. Près de 20% des entreprises sociales interrogées activent dans le secteur de l'art et de l'artisanat, alors que 8% d'entre elles sont dans le domaine de l'énergie, des technologies propres et de l'environnement, a expliqué Mme Belkhiri. Ce taux (8%) représente les entreprises qui travaillent dans la culture et les loisirs, et dans l'alimentation et la nutrition, a-t-elle ajouté. Trois ministres ont assisté à la présentation des résultats de cette étude, en l'occurrence le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie de la connaissance et des Startups, Yacine El-Mahdi Oualid, la ministre de l'Environnement, Samia Moualfi, et le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hammadi. Cet événement a vu, en outre, la présence de l'ambassadrice du Royaume Uni à Alger, Sharon Wardle, et le directeur du British Council Algérie, Orlando Edwards. M. Oualid a indiqué que les entreprises sociales sont "importantes" dans l'écosystème de l'entrepreneuriat du fait de "leur rôle dans les domaines de l'économie circulaire et le développement durable", que ce soit dans la rationalisation de l'utilisation des ressources naturelles, la promotion de l'utilisation des énergies renouvelable ou encore dans les actions visant à la protection de l'environnement. Cette étude permettra, selon lui, de "renforcer" la coopération entre l'Algérie et la Royaume Uni dans les domaines cités, a-t-il ajouté. Lire aussi: FIF: proposition de création d'une académie des femmes savantes Pour sa part, Mme Moualfi a réitéré le soutien "indéfectible" du ministère de l'Environnement et son accompagnement aux porteurs de projets dans le domaine de l'économie circulaire et de l'environnement. De son coté, l'ambassadrice du Royaume Uni a mis l'accent sur l'expérience de son pays dans le domaine de l'entrepreneuriat social avec pas moins de 100.000 entreprises activant dans ce domaine en Grande Bretagne, employant 2 millions de personnes, avec une contribution à l'économie de l'ordre de 60 milliards de livres. Les organisateurs ont souligné que le British Council a initié cette étude dans le cadre du "Global social entreprises programme" réalisé dans près de 31 pays à travers le monde et qui vise à promouvoir les entreprises sociales. Ces entreprises qui contribuent, selon eux, à la croissance économique et au développement durable tout en apportant des solutions à des problèmes sociaux et environnementaux. En marge de la présentation des résultats de cette étude, des startups dans le domaine de l'entrepreneuriat social ont exposé leurs projets aux ministres et à l'ambassadrice du Royaume Uni. Par ailleurs, cet événement a permis au représentant de l'incubateur d'entreprises sociales (ACSE) et de celui de l'incubateur dédié aux personnes souffrant d'un handicap (BasmaTech) de présenter leurs sociétés, en plus de la présentation d'un éco-quartier (Achim) bâtit à Tizi-Ouzou.