Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé mardi que l'Algérie ne comptait aucun détenu d'opinion, rappelant que la liberté d'expression était "garantie" pour tout un chacun conformément aux principes stipulés dans la Constitution sans que cela puisse permettre la zizanie, le chaos ou encore des atteintes à la sécurité publique. S'exprimant lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale, M. Tebboune a déclaré qu'il n'existait pas en Algérie de "détenus d'opinion", ajoutant que "l'opposition au pouvoir et la liberté d'expression sont garanties par la Constitution sans que cela permette de semer la zizanie et le chaos ou encore porter atteinte à la sécurité publique". Pour M. Tebboune "la construction de la démocratie passe par une liberté d'expression réelle et responsable et non pas la liberté de sabotage", ajoutant que "rédiger un article hostile à l'Armée nationale populaire (ANP), par exemple, est comme travailler dans une cinquième colonne mobilisée pour nuire au moral de l'armée, chose que certains ont fait en collaboration avec des ambassades étrangères". Le Président a rappelé que "la Constitution garantit la liberté d'expression, et que la présence de chaînes de télévision et de radio activant illicitement sans qu'elles soient fermées prouve que n'avons pas restreint les libertés, mais ce qui a été constaté, c'était bien le recul des cas d'attaques et de diffamation à travers ces espaces étant donné que les injures sont désormais un acte puni par la loi". Le président de la République a évoqué les dispositions de la Constitution en matière d'exercice des libertés, soulignant : "Il y a ceux qui refusent de demander des autorisations pour tenir des sit-in. Ainsi, ils doivent en assumer la responsabilité, car la loi est claire et toute violation de cette dernière ou atteinte à l'ordre public est considérée comme un acte dangereux". M. Tebboune a rappelé que "l'Algérie compte actuellement plus de 8000 journalistes et plus de 180 journaux nationaux imprimés sans paiement des frais y afférents alors qu'il était possible de leur imposer des restrictions, chose que nous n'avons pas faite. Il existe également une vingtaine de chaînes de télévision qui sont considérées comme des chaînes nationales, alors qu'elles ne sont pas légalement réglementées". "Les choses vont bientôt changer, car d'ici un mois la nouvelle loi sur l'information qui régit le champ audiovisuel en Algérie sera promulguée", a-t-il rassuré. Le Président Tebboune est revenu également sur "les dépassements enregistrés dans le secteur des médias auparavant", où, a-t-il dit "certains ont travaillé pour des institutions étrangères". "La liberté d'expression ne signifie nullement porter atteinte à la liberté pour laquelle les martyrs de la nation se sont sacrifiés", a-t-il soutenu. 1. Tebboune a également qualifié de "propos sans fondements et dénués de sens", les prétendues restrictions imposées aux activités des partis politiques de l'opposition, indiquant que "les autorités n'ont aucun profit à tirer pour faire cela. Toutefois, défier les autorités en refusant de soumettre des demandes d'accréditation pour constituer des partis est une question qui doit nous interpeller". "La démocratie est une école et une affaire de société. Celui qui s'adapte avec la démocratie vivra paisiblement", a conclu le président de la République.