Un nouveau texte règlementaire permettant d'améliorer la prise en charge des problématiques de disponibilité des différents produits pharmaceutique, est en cours d'élaboration au niveau du ministère de l'Industrie pharmaceutique, a annoncé mardi ce ministère dans un communiqué. Ce texte vise à définir les différentes notions liés à la disponibilité des produits pharmaceutique ainsi que les mesures nécessaires à entreprendre en cas de perturbation de l'approvisionnement et de non disponibilité des produits pharmaceutiques notamment essentiels, précise la même source. "Une fois finalisé, le texte sera proposé aux membres de l'observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutique et aux différents partenaires pour consultation en vue d'un éventuel enrichissement", selon le communiqué. Cette annonce a été faite lors de la session ordinaire de l'Observatoire tenue lundi par visioconférence, avec la participation des membres représentants du ministère de la Défense nationale, du ministère de la Santé, du ministère du Travail de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, du Comité des experts cliniciens, des ordres et des syndicats des pharmaciens et des médecins, ainsi que les associations des producteurs et des distributeurs et des consommateurs. Par ailleurs, et "conformément aux instructions du Premier ministre, relatives à l'adhésion de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) au système de veille stratégique mis en place par le ministère de l'Industrie pharmaceutique, à travers la plate-forme numérique", le président de l'observatoire, Redha Belkacemi, a rappelé lors de cette réunion, la "nécessaire" coordination entre la PCH et les services compétents du ministère de l'Industrie Pharmaceutique, afin "d'anticiper les ruptures et de veiller à la disponibilité continue des médicaments à usage hospitalier". La réunion a été consacrée à l'évaluation du respect de la réquisition du 18 janvier 2022 concernant les médicaments inscrit au protocole de thérapeutique de la Covid-19 ainsi qu'à l'étude de la disponibilité des médicaments dispensés en officines notamment les insulines et certains collyres, explique le ministère. Les réquisitions seront élargies pour les médicaments sous tension S'agissant des médicaments utilisés dans le cadre du protocole de thérapeutique anti-Covid-19, indique le communiqué, le président de l'observatoire s'est félicité du respect, par l'ensemble des acteurs de la chaine du médicament, des mesures des réquisitions et qui ont contribué à une meilleure disponibilité de ces produits, avec la mise sur le marché de plus de 2.400.000 unités d'Enoxaparine, 15 millions de boites de Paracétamol, 1.150.000 de boites d'Amoxcilline +Acclavulique , durant la période du 14 janvier au 24 Février 2022. A cet effet, M. Belkacemi a annoncé que sur instruction du ministre de l'Industrie pharmaceutique, certaines dispositions prévues initialement dans les réquisitions seront élargies pour les médicaments sous tension ou en rupture notamment la libération des quantités disponibles dans un délai n'excédant pas les 48H et le contrôle du respect de ces mesures par des inspections qui seront diligentées à cet effet. La réunion a également permis l'étude de la disponibilité de certains médicaments dispensés en officines. S'agissant des Insulines notamment la rapide, le président de l'observation a annoncé la livraison de tous les programmes d'importation soit plus de 3 millions de boites pour l'année 2022. Le document a souligné que durant le mois de février plus de 500.000 boites d'Insulines ont été mises sur le marché avec une livraison et une libération continue de ces produits, de quoi satisfaire largement les besoins du marché, sachant que les besoins mensuels sont de l'ordre de 200.000 unités de vente (UV). Pour certains collyres qui ont connu des perturbations d'approvisionnement, le président de l'observatoire a annoncé la mise sur le marché "prochaine" de quantité "satisfaisante" par les opérateurs pharmaceutiques, ainsi que la priorisation du traitement des dossiers relatifs à ces produits au niveau de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, ajoute le communiqué.