Le président du Comité action et réflexion pour l'avenir du Sahara occidental, Najem Sidi, a appelé le chef du gouvernement espagnol à revenir à la légalité internationale après son revirement de position concernant le Sahara occidental, soulignant que le référendum d'autodétermination restait la seule solution pour sortir de l'impasse. "Il est nécessaire de revenir à la légalité internationale. C'est une obligation morale et politique pour l'Espagne", a écrit Najem Sidi dans une lettre envoyée au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Exprimant son étonnement d'apprendre "la volte-face de votre gouvernement (espagnol) en faveur du plan marocain d'autonomie et en détournant le dos à la légalité et au droit internationaux", le président du Comité a affirmé qu'un "référendum d'autodétermination est la seule manière pour sortir de l'impasse". Il s'est également dit "étonné" par l'attitude du gouvernement espagnol "qui a succombé aux pressions et chantages du Maroc". "L'Espagne s'est alignée in extenso sur la position marocaine soutenant le soi-disant plan d'autonomie pour le Sahara occidental (...) Sachez que le seul grand perdant dans cette affaire, ce sont les Espagnols", a-t-il assuré. Pour Najem Sidi, cette situation intolérable est "un affront, non seulement pour le peuple sahraoui qui se bat les armes à la main pour défendre ses droits légitimes à l'autodétermination et à l'indépendance, mais aussi pour tous ceux qui ont à cœur la justice et la liberté". Lire aussi: Le peuple sahraoui déterminé à poursuivre sa lutte pour la liberté Il a estimé que ce revirement donne l'impression que c'est le Maroc qui contrôle la prise de décisions des autorités espagnoles. Par ailleurs, M. Najem a signalé que "ce sera un leurre d'imaginer un instant que le Maroc renoncera aux enclaves de Ceuta et Melilla. Car il associe l'avenir de ces deux enclaves espagnoles au futur statut du Sahara occidental". Précédemment, l'ancien chef du gouvernement espagnol et ex-président du Parti populaire (PP), José Maria Aznar, a critiqué la nouvelle position de son pays sur la question du Sahara occidental, la qualifiant d'"erreur historique". Il a affirmé que l'actuel chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a envoyé un "message de faiblesse au Maroc". "C'est une erreur historique. Nous en paierons le prix très clairement", a-t-il dit, en expliquant que la décision "affecte les responsabilités historiques de l'Espagne" par rapport au Sahara occidental.