L'hôpital des urgences médico-chirurgicales Moudjahid Docteur Ahmed-Benabid de Bordj Bou Arreridj, inauguré lundi par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, se veut un "modèle de référence" pour les autres hôpitaux du genre à travers le pays. Dans une déclaration à la presse en marge d'une visite de travail et d'inspection dans cette wilaya, le ministre a précisé que l'hôpital des urgences médico-chirurgicales Moudjahid Docteur Ahmed-Benabid qu'il a inauguré est doté des équipements médicaux les plus modernes (scanner, appareils d'IRM et d'échographie), compte plusieurs blocs opératoires et salles de réanimation et est encadré par 40 médecins spécialistes et le personnel paramédical. Cet hôpital des urgences médico-chirurgicales "érigera la wilaya en pôle médical par excellence, ce qui permettra d'assurer de bons services aux habitants de la wilaya et des régions voisines, tout en allégeant la pression sur les autres structures de santé de la wilaya qui peinent à répondre aux besoins en raison de la forte croissance démographique enregistrée dans les villes, a souligné M. Benbouzid. Le ministre a rappelé que de tels projets s'inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre des directives du président de la République pour la création d'hôpitaux des urgences médico-chirurgicales dans plusieurs spécialités, à l'image de cet hôpital de Bordj Bou Arreridj qui se distingue par son architecture particulière. Après avoir inauguré l'institut de formation paramédicale à proximité de l'hôpital des urgences médicales, le ministre a tenu une rencontre avec les cadres locaux du secteur et les représentants de la société civile, au cours de laquelle il a écouté un exposé présenté par la directrice de la santé de cette wilaya. Il a insisté, à ce propos, sur l'importance de réhabiliter l'élément humain à travers l'intensification et l'amélioration de la formation continue et la formation préliminaire ainsi que l'augmentation des places pédagogiques dans les volets du paramédical et des sages femmes. Concernant les médicaments, le ministre de la Santé a évoqué la stratégie de réduire la facture de leur importation avec la préservation de leur efficacité et ce à travers l'industrie nationale. Le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Ali Aoun qui a accompagné le ministre, a affirmé que l'Algérie "a pu, grâce à une étude élaborée et mise en oeuvre, réduire la facture d'importation des médicaments de 40 % en 2022 à travers la production des médicaments génériques et la préservation de l'efficacité en termes de soins et de la qualité des médicaments". Il a relevé que la valeur de la facture d'importation des médicaments des maladies rares a atteint 12 milliards de DA en 2022, ajoutant que les médicaments pour le traitement du cancer représentent une valeur de 60 % du budget de l'Etat destiné au médicament.