Le Maroc n'a pas réussi à convaincre les délégations africaines d'exclure la République sahraouie de la participation aux travaux du huitième sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), prévu les 28 et 29 août à Tunis, le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) ayant approuvé, jeudi à Lusaka, une résolution à travers il appelle à la participation de tous les pays africains à ce rendez-vous. Cette résolution a été approuvée au terme d'une séance à huis clos marquée par un long débat des ministres africains des affaires étrangères, dans le cadre de la 41e session du Conseil exécutif de l'UA dont les travaux se déroulent actuellement dans la capitale zambienne. Selon des sources bien informées, le représentant du Maroc a vainement tenté, lors de cette réunion, de convaincre l'ensemble des délégations africaines de la nécessité d'exclure la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en avançant des arguments vains selon lesquels "le partenariat liant les pays africains au Japon ne s'inscrit pas dans le cadre de l'UA". Une tentative vouée à l'échec, selon les mêmes sources, en ce sens qu'aucun Etat, même ceux alliés au Makhzen, n'a soutenu la position marocaine. Bien au contraire, de nombreux ministres africains participants ont relevé la nécessité de demander au partenaire japonais d'adresser une invitation à tous les pays africains, y compris à la République sahraouie. Au terme de la séance, une mouture de la résolution rédigée par la présidente du Conseil, la ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a inclus ce point et chargé la Commission de l'UA, avec à sa tête le président Moussa Faki, de tenir le Japon informé de la position africaine commune sur cette question. A noter que le sommet de la "TICAD" est un des plus éminents fora internationaux en matière de coopération au développement entre les pays africaines, le Japon et les instances internationales.