La poursuite de la flambée des prix des produits de première nécessite et des carburants au Maroc continue de faire réagir les partis politiques et la société civile au royaume, appelant le gouvernement d'Aziz Akhannouche, "complètement dépassé par les événements, à sortir de son coma politique". Dans un communiqué relayé par les médias locaux, le Bureau politique du parti "Mouvement du peuple" a appelé le gouvernement d'Akhannouche à sortir de son hibernation et "prendre des mesures urgentes capables de répondre à la gravité de la situation économique que traverse le pays". "Nous appelons le gouvernement à sortir de son coma politique et prendre des mesures courageuses à même de remédier à la cherté de la vie qui touche désormais tous les produits de base et les carburants", a indiqué le Bureau politique du "Mouvement du peuple" dans son communiqué sanctionnant les travaux d'une réunion consacrée à l'examen des retombées de la crise économique sur le quotidien des Marocains. Condamnant la "stérilité" de l'Exécutif sur toute la ligne, le parti politique a interpellé l'équipe d'Akhannouche pour "mettre fin à son entêtement et sa fuite en avant et à prendre conscience rapidement de la gravité de la situation économique sur le quotidien du citoyen, qui en reste la première et grande victime". Selon la formation politique, "les arguments du gouvernement selon lesquels la flambée des prix de première nécessité et des carburants est due à la crise mondiale ne tiennent pas la route", assurant que la véritable raison de la situation actuelle est "l'inaction du gouvernement et l'absence de toute initiative de sa part." Il a fait remarquer, à cet égard, que "le gouvernement dispose d'une myriade de solutions pour faire face à cette situation, mais n'en use pas et préfère faire durer cet état de fait". ==Le hashtag "Akhannouche dégage" cartonne sur la toile== La gestion hasardeuse du gouvernement Akhannouche de la crise économique que traverse le royaume fait, par ailleurs, l'objet d'une campagne de critiques acerbes sur la toile. Initié par des internautes, le hashtag "Akhannouche dégage" est devenu, en effet, l'hymne des Marocains, plus de 200.000 l'ayant partagé sur les réseaux sociaux en seulement 24 heures après son lancement. Commentant l'adhésion des Marocains à cette campagne, le dirigeant du parti "Justice et développement", Abdelaziz Aftati, a indiqué dans une déclaration aux médias que "cette réaction du peuple s'inscrit dans le rejet qu'il ne cesse de manifester à l'endroit du gouvernement d'Akhannouche, arrogant et compradore". "Le rejet du gouvernement par le peuple est une réaction somme toute logique devant la dilapidation et la rapine érigées en mode de gestion par un Exécutif qui ne se soucie que de ses propres intérêts", a-t-il fulminé, affirmant que la persistance de cette situation mènera tout droit à la dérive du royaume. Aziz Akhannouche, qui fait depuis des mois la sourde oreille aux revendications des Marocains, a été chassé de façon humiliante samedi d'un festival de musique organisé dans la ville d'Agadir. Pour les Marocains, la présence d'Akhannouche au festival constituait une "provocation" au public l'ayant accueilli, d'ailleurs, par des slogans hostiles lui demandant de partir. Les initiateurs de la campagne anti-Akhannouche sur la toile dénoncent le silence du chef du gouvernement et son échec dans la gestion de ce qu'ils qualifient de "crise". Ils appellent ainsi tous les citoyens, syndicats et acteurs de la société civile à se joindre à cette campagne et à boycotter certains produits, si nécessaire, demandant au gouvernement marocain d'agir et de régler cette crise.