Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé mardi a Alger, que l'intégration nationale en matière de fabrication des équipements et des pièces de rechange nécessaires aux activités du secteur, était une partie intégrante des plans de développement dans ce domaine, à travers la réalisation de projets industriels en partenariat avec des étrangers et l'encouragement de la sous-traitance. Dans une allocution lors des travaux d'un forum national sur "l'intégration nationale au cœur de la stratégie de Sonelgaz", le ministre a souligné que des directives avaient été données aux responsables des sociétés du secteur pour renforcer l'intégration nationale et proposer des opportunités de sous-traitance au profit des entreprises algériennes, les petites et moyennes entreprises (PME) et les start-up créatrices de la richesse, des secteurs public ou privé. M. Arkab a rappelé, à cette occasion, que les entreprises du secteur de l'énergie et des mines avaient initié la mise en place d'une stratégie pour le développement du contenu local dans leurs activités, notamment à travers la relocalisation en Algérie de la fabrication des équipements technologiques complexes en partenariat avec des opérateurs étrangers, et la participation à la création de nouvelles entreprises algériennes basées sur l'innovation, la compétitivité, la qualité et la connaissance. Ces entreprises ont également, poursuit le ministre, allégé les procédures et les conditions des appels d'offres afin de permettre aux entreprises nationales d'y accéder, outre la réservation d'une part des demandes de marchandises et de services au profit des petites entreprises. Elles ont aussi privilégié les marchés nationaux aux lieux des marchés internationaux, ainsi que les marchés de gré-à-gré si le produit local est conforme aux conditions techniques. Cette stratégie a été couronnée au niveau du Groupe Sonelgaz, par la concrétisation d'un nombre de projets sur le terrain, à l'instar de l'usine de production de turbines en partenariat entre Sonelgaz et General Electric, a-t-il ajouté, relevant que des turbines ont été exportées ainsi que des système de contrôle et des accessoires des turbines fabriqués et assemblés en Algérie. Outre ce projet, le groupe Sonelgaz a conclu plusieurs partenariats pour la réalisation d'autres projets dont le complexe de fabrication des chauffages et des échangeurs thermiques ainsi qu'une usine de transformateurs et une autre d'isolants électriques fabriqués de verre trempé. M. Arkab a rappelé que son département ministériel a signé récemment deux conventions de coopération avec les secteurs de l'enseignement supérieur et des start-up et des micro-entreprises pour la création d'une joint-venture dans le domaine de production et de commercialisation de détecteurs de monoxyde de carbone, en application des résultats de la réunion du conseil des ministres tenue en janvier dernier. En outre, la société Sonelgaz a été chargée à travers sa filiale -Sonelgaz EnR- de lancer un appel d'offres national et international pour la réalisation de 15 stations d'énergie solaire et photovoltaïque d'une capacité totale de 2000 mégawatts réparties sur 11 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, et ce en application du programme national des énergies renouvelables. Pour sa part, le Président directeur général (Pdg) du groupe Sonelgaz, Mourad Adjal a rappelé le lancement, au niveau du groupe, du développement des capacités nationales dans le secteur en vue de maitriser tous les maillons de production, de transport, et de distribution de l'électricité et de gaz localement. M. Adjal a relevé que Sonelgaz a pu assurer un centre référentiel de recherche et d'habilitation au profit des industriels locaux, ce qui a permis d'augmenter leur nombre dans le domaine de l'électricité de 9 industriels en 2005 à 115 industriels en 2022 et la hausse du nombre des industriels dans le domaine du gaz de 6 à 31 industriels durant la même période. Dans le cadre de l'appui à l'industrie locale, M. Adjal a fait savoir que Sonelgaz entend augmenter le taux d'intégration à plus de 90% pour les équipements des réseaux de faible et moyenne tension d'électricité, et à près 75% pour les équipements de basse et moyenne tension de gaz à l'horizon 2025.