Les dépenses publiques destinées à faire face aux catastrophes en Algérie, notamment les inondations, les séismes et les feux de forêt ont dépassé une moyenne de 225 millions de dollars/ans durant les 15 dernières années, a indiqué, samedi à Alger, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Dans une allocution à l'ouverture du Colloque international "Réduire le risque sismique: gouvernance et prospective", organisé par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, M. Benabderrahmane a souligné que 70% de ce montant est destiné à la réparation des dégâts des inondations. Bien que les inondations viennent en tête des catastrophes enregistrées en Algérie depuis 1950, les séismes étaient néanmoins les plus coûteux du point de vue économique, a fait observer le Premier ministre. Le coût économique des séismes avoisine les 10 milliards de dollars, alors que les pertes humaines sont estimées à 6.771 morts, avec 1,4 millions de sinistrés, selon les chiffres avancés par M. Benabderrahmane. Le colloque organisé sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, sous le thème "Réduire le risque sismique: gouvernance et prospective", se tient avec la participation de plus de 700 participants d'Algérie et de l'étranger. Il se tient à l'occasion du 20e anniversaire du séisme dévastateur qui a frappé la wilaya de Boumerdès le 21 mai 2003. D'une magnitude 6,8 degrés sur l'échelle de Richter, le séisme de Boumerdès a fait d'importants dégâts humains et matériels (2.286 morts, 3.354 blessés, 1263 disparus).