Le Front Polisario a condamné, mardi, l'invitation, par l'occupation marocaine, de 14 ambassadeurs accrédités auprès des Nations unies à Genève à visiter le Sahara occidental occupé, ce qui constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies qui considère le territoire sahraoui comme non autonome en attente de décolonisation. Le représentant du Front Polisario en Suisse et auprès des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir, a indiqué, dans un communiqué, que le Maroc, dès qu'il a pris les commandes du Conseil des droits de l'homme, "a commencé à promouvoir son agenda national de colonisation du Sahara occidental". Le diplomate sahraoui a souligné que l'invitation de 14 ambassadeurs à se rendre dans les territoires sahraouis occupés a été utilisée comme une manœuvre de "propagande médiatique à grande échelle" par le Maroc. Selon lui, cette campagne avait pour but de "tromper l'opinion publique et utiliser abusivement la présidence du Conseil pour promouvoir l'occupation militaire illégale du Sahara occidental par le Maroc". Aussi, assure-t-il, cette visite, "en plus d'être une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies, qui considère le Sahara occidental comme un territoire non autonome en attente de décolonisation, est également contraire au mandat du président et à l'esprit du Conseil tel qu'il a été défini lors de sa création par résolution qui met en avant l'importance primordiale du principe de l'égalité des droits et de l'autodétermination des peuples". La résolution souligne, a rappelé le représentant sahraoui, la nécessité cruciale "d'assurer l'universalité, l'objectivité et la non-sélectivité dans l'examen des questions relatives aux droits de l'homme, et l'élimination des doubles standards et de la politisation". Le représentant du Front Polisario a conclu que l'instrumentalisation par le Maroc de son poste de président du Conseil, ne l'aidera nullement à redresser son image ternie après les scandales de "MoroccoGate", Pegasus" et le massacre commis contre les migrants africains à la frontière entre Nador et Melilla en juin 2022, ni couvrir le siège imposé aux territoires sahraouis, l'expulsion systématique des observateurs internationaux et les violations flagrantes des droits de l'homme commises au Sahara occidental occupé, bien documentées par les organisations internationales.