Alors que les agressions de l'armée d'occupation sioniste se poursuivent à Ghaza, les personnes déplacées internes s'efforcent de trouver un abri dans les ruines de l'enclave palestinienne, a indiqué lundi l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), relevant que certaines familles s'abritent désormais dans des installations endommagées ou détruites. Tandis que le déplacement forcé a éloigné plus d'un million de personnes de Rafah, des milliers de familles s'abritent désormais dans des installations endommagées ou détruites à Khan Younes, dans des "conditions indescriptibles", indique l'agence de l'ONU, affirmant que ses 36 abris à Rafah sont tous "vides". Sur le réseau social X, l'Agence onusienne montre que ces bâtiments en ruine, détruits par les bombes de l'armée sioniste, sont le meilleur abri que les Palestiniens ont pu trouver dans l'enclave palestinienne. Sur les photos publiées par l'UNRWA, on y voit une fillette assise seule sur des escaliers, un homme essayant difficilement de chauffer quelque chose, mais aussi des images de gravats à proximité de sites de fortune. "Ghaza a été réduite en décombres et les familles palestiniennes doivent survivre dans des conditions inhumaines avec peu d'eau, de nourriture et de fournitures", avait alerté dès samedi dernier l'UNRWA sur X. L'agence onusienne estime à 1,7 million le nombre de personnes déplacées à Khan Younes et dans les zones intermédiaires de la bande de Ghaza. "Les déplacements forcés ont poussé plus d'un million de personnes à quitter Rafah", a confirmé l'UNRWA sur X. Avant que l'entité sioniste ne décide d'envahir cette ville du sud de la bande de Ghaza, plus de 1,4 million de Palestiniens s'étaient réfugiés à Rafah. Selon un décompte effectué le jeudi 30 mai, environ 75 % de la population de Ghaza (1,75 million sur 2,3 millions d'habitants), dont plus de la moitié sont des enfants, sont déplacés. Par ailleurs, l'UNRWA indique que la guerre et les déplacements continuent d'avoir de graves conséquences sur la santé des femmes dans la bande de Ghaza. Forcées de se déplacer d'un abri à l'autre, "environ 690.000 femmes et filles sont confrontées à un manque critique de kits d'hygiène menstruelle, d'intimité et d'eau potable", selon l'agence onusienne. En outre, le Fonds des Nations Unies pour la population (FUAP) estime qu'environ 18.500 femmes enceintes ont fui Rafah vers Khan Younis et Deir al Balah, où l'accès aux soins de santé maternelle est minimal. Environ 10.000 autres sont toujours sur place dans des conditions "désespérées". "L'accès aux soins de santé et aux fournitures maternelles est minimal. La santé des mères et des bébés est en danger", a souligné pour sa part le FNUAP, relevant qu'outre la grave pénurie de services et de fournitures de santé maternelle et génésique, "de nombreuses personnes sont confrontées à la menace de la famine et ne disposent même pas des éléments de base nécessaires à leur survie".