La situation des droits humains dans le territoire occupé du Sahara Occidental est devenue "plus alarmante", depuis 2020, affirme le site d'information Maghreb Online, déplorant l'intensification de la répression et la persécution des organisations et défenseurs sahraouis par les autorités marocaines d'occupation. "Depuis 2020, la situation des droits humains dans le territoire occupé du Sahara Occidental est devenue plus alarmante", souligne ce journal en ligne dans un article publié récemment sous le titre "Sahara Occidental : Surveillance pour maintenir l'occupation". Selon ce média, depuis la rupture de l'accord de cessez-le-feu en novembre 2020, "les hostilités entre les deux acteurs (Maroc et Front Polisario) se sont intensifiées. Parallèlement, la répression et la persécution des organisations et défenseurs sahraouis se sont également accrues". L'occupation marocaine du territoire du Sahara Occidental repose en grande partie sur "la capacité à contrôler, surveiller et réprimer la population autochtone sahraouie", explique ce site, soutenant, à ce titre, que les autorités marocaines d'occupation "soumettent la population sahraouie à une surveillance constante, physique et technologique". Une surveillance qui s'appuie, a-t-il poursuivi, sur "l'exploitation de la main-d'œuvre locale, l'introduction d'informateurs et de colons, le contrôle des frontières, l'isolement de la population et la répression de la dissidence". La digitalisation croissante en Afrique et au Maroc aurait "influencé les méthodes, l'impact et l'intensification des stratégies de surveillance sur la population du Sahara Occidental", avance ce média qui cite également le rapprochement entre le Maroc et l'entité sioniste, estimant que le rétablissement des relations en 2020 a permis au Maroc de "moderniser et développer des outils d'intelligence et de surveillance". Par ailleurs, un contrat signé en 2009 avec une société espagnole a permis au Maroc d'"installer trois stations élargissant le réseau de surveillance par satellite dans les villes d'Al-Aaiun, Smara et Dakhla", et même dans des villes plus petites du Sahara Occidental occupé. "Les deux principaux organes responsables de cette surveillance sont les forces de police marocaines et la Direction générale de surveillance du territoire (DGST), l'agence de renseignement civil du Maroc", affirme ce site, faisant remarquer que "ces deux organes des forces marocaines intègrent de nouvelles technologies dans leurs stratégies et mécanismes de contrôle". Dans son rapport au Conseil de sécurité sur la situation concernant le Sahara occidental, en octobre dernier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait affirmé que le HCDH a continué de recevoir des rapports faisant état de "restrictions, d'intimidation et de harcèlement visant les militants sahraouis qui défendent le droit à l'autodétermination, preuve que l'espace civique se réduit de plus en plus".