Le Comité reconnaissance, indemnisation et mémoire des essais nucléaires français au Sahara algérien a lancé samedi à Alger une pétition pour la reconnaissance et la réparation des conséquences des essais nucléaires français en Algérie sur la santé et sur l'environnement par l'indemnisation des victimes, la réhabilitation et la sécurisation des sites d'essais. Les premiers signataires de cette pétition, dont des journalistes, chercheurs, des avocats espèrent atteindre un million et demi de signatures. Ils appellent la France, "50 années après son premier essai, à reconnaître cette situation et à prendre ses responsabilités en mettant en oeuvre les revendications légitimes des victimes algériennes des essais nucléaires français au Sahara algérien". Le comité exige, l'ouverture des archives des essais nucléaires français au Sahara algérien, encore classées "secret défense" et qui seraient devenues "incommunicables" depuis 2008. Se prononçant au nom des premiers signataires, le chercheur en génie nucléaire, Amar Mansouri, a appelé, lors du forum d'El-Moudjahid consacré à l'état d'avancement du dossier des essais nucléaires français en Algérie, à la mise en place d'une commission mixte d'évaluation et de suivi des conséquences sanitaires et environnementales, travaillant en toute transparence. Le comité exhorte l'Etat français à la création des fonds pour l'indemnisation et le suivi médical des victimes algériennes d'une part, et la réhabilitation et la sécurisation des trois sites d'essai au Sahara et la gestion des déchets radioactifs générés par les essais, d'autre part. Il a, par ailleurs, tenu à apporter son soutien à l'Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN) et l'association "Moruroa e tatou" dans leur combat pour une juste indemnisation des différentes victimes des essais nucléaires français au Sahara algérien et en Polynésie française.