Le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) a envisagé samedi l'option d'une "confédération ou un marché commun" avec les autorités soudanaises si l'option sécessionniste l'emporte lors du référendum sur l'indépendance du Sud du Soudan, prévu dans six mois, ont indiqué les agences de presse. Le SPLM, ex-groupe rebelle sudiste, a entamé dans la journée des négociations à Khartoum avec le Parti du congrès national (NCP) du président Omar el-Béchir avec lequel il partage le pouvoir, pour discuter des arrangements après le référendum au Sud du Soudan. Selon les agences, les deux parties ont lancé un panel conjoint afin de déterminer ce qu'il adviendrait des dossiers clés (partage des ressources naturelles notamment) à l'issue du référendum de janvier 2011 en cas de victoire de l'une de ces deux options: indépendance ou unité. Un comité de l'Union africaine sur le Soudan, dirigé par l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, présent aux négociations, a proposé aux deux partis d'envisager la création d'une confédération de deux Etats indépendants ou une forme de coopération accrue, si l'option sécessionniste l'emportait au scrutin. "L'idée d'opposer deux phénomènes, l'unité ou la sécession (...), est trop simpliste", a déclaré M. Mbeki, lors d'une allocution devant des diplomates et de personnalités réunies à Khartoum pour le lancement des pourparlers sur les enjeux post-référendaires. "La population du Sud du Soudan devra choisir entre l'indépendance ou l'unité... Si le choix est la séparation, nous allons nous assurer d'une bonne coopération entre les deux Etats indépendants, cela peut prendre la forme d'une confédération ou d'un marché commun", a dit Pagan Amum, secrétaire général du SPLM, à la presse. "Nous désirons de bonnes et meilleures relations entre le sud et le nord, le référendum est une opportunité pour remettre les pendules à l'heure, de travailler à l'intérêt commun de la population du nord et du sud du Soudan", a-t-il ajouté. "Les propositions de Mbeki introduisent "un élément de motivation pour les négociateurs afin qu'ils soient créatifs" dans leur pourparlers, a souligné pour sa part Saïd al-Khatib, négociateur pour le parti présidentiel