Les Sud-Soudanais doivent se prononcer d'ici le 9 janvier 2011 lors d'un référendum qui pourrait aboutir à la partition du plus vaste pays d'Afrique. Le parti du président soudanais Omar El Bechir et les ex-rebelles sudistes du Splm ont lancé, hier, les pourparlers sur les enjeux politiques à régler afin d'assurer une transition pacifique à l'issue du référendum d'indépendance du Sud-Soudan de janvier. «Aujourd'hui nous sommes réunis pour lancer les négociations sur les arrangements post-référendaires afin d'établir clairement la vision qu'après le référendum la vie continue», a déclaré Pagan Amum, chef négociateur des ex-rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan, lors d'une cérémonie à Khartoum. Les Sud-Soudanais doivent se prononcer d'ici le 9 janvier 2011 lors d'un référendum qui pourrait aboutir à la partition du plus vaste pays d'Afrique. Ce référendum est l'élément cardinal de l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre entre le Nord, majoritairement musulman, et le Sud, en grande partie chrétien, du Soudan. Le Splm et le Parti du Congrès national (NCP) du président Omar El Bechir ont mis sur pied un panel mixte qui discutera des questions clés à régler pour favoriser une transition fluide quelle que soit l'option choisie par les Sud-Soudanais: l'indépendance ou l'unité. Les discussions porteront principalement sur la citoyenneté, la sécurité, les finances, l'économie et le partage des ressources naturelles, notamment du trésor pétrolier, ainsi que le respect des traités internationaux. Les deux partis ne se sont pas fixés d'échéance mais espèrent avoir abouti avant la tenue du référendum, pour permettre aux électeurs d'avoir une idée claire des implications d'un vote qui pourrait redessiner la carte de l'Afrique. «Nous souhaitons que les négociations mèneront à une paix durable, non seulement pour le Soudan, mais pour l'ensemble du continent africain», a déclaré Idriss Mohammed Abdel Qadir, un des négociateurs du NCP, devant un parterre de personnalités politiques et de diplomates réunis au Centre des congrès de Khartoum, baptisé le «hall de l'amitié». D'autre part, les ex-rebelles sudistes du Splm ont ouvert la porte hier à une «confédération ou un marché commun» avec les autorités de Khartoum si l'option sécessionniste l'emporte lors du référendum d'indépendance du Sud-Soudan, prévu dans six mois. L'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, qui préside un comité de l'Union africaine sur le Soudan, a proposé aux deux partis réunis, hier à Khartoum d'envisager la création d'une confédération de deux Etats indépendants ou une coopération accrue, si l'option sécessionniste remportait le référendum. «Nous désirons de bonnes et meilleures relations entre le sud et le nord, le référendum est une opportunité pour remettre les pendules à l'heure, de travailler à l'intérêt commun de la population du nord et du sud du Soudan», a répondu Pagan Amum, secrétaire général du Mouvement populaire de libération du Soudan (Splm, ex-rebelles sudistes), interrogé par la presse. «Si le choix est la séparation, nous assurons qu'il y ait une bonne coopération entre les deux Etats indépendants, cela peut prendre la forme d'une confédération ou d'un marché commun», a ajouté M.Amum, qui dirige le comité du Splm pour les questions post-référendaires.