Le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) signera prochainement une convention avec l'Agence nationale de développement des PME (ANDPME) dans le but de faire bénéficier les entreprises à fort potentiel de ses services, a indiqué mardi à Alger le directeur général par intérim du Fonds. S'exprimant au forum du quotidien "El-Moudjahid", M. Youcef Heumissi, a expliqué que cette convention vise à contribuer au développement des entreprises nationales ayant déjà bénéficié d'un programme de mise à niveau, et ce, en leur délivrant des certificats de garantie financière susceptibles d'augmenter leurs chances d'obtenir les crédits bancaires, nécessaires à leur pérennité. Il a fait savoir, par ailleurs, que le Fonds envisage de créer des annexes dans différentes régions du pays dans le but de se rapprocher davantage des porteurs de projets. S'agissant des activités du FGAR depuis son entrée en service en 2004, M. Heumissi a relevé que des garanties financières ont été accordées au profit de 410 projets dont 187 projets pour la création de PME et 233 pour extension d'activité, soit un montant global supérieur à 47 milliards DA. Quant au montant global des crédits bancaires sollicités, il est de l'ordre de 26 milliards de DA dont 10,4 milliards de DA pour la création d'entreprises et 16,60 milliards de DA pour des extensions de PME. S'agissant des capacités financières du Fonds, elles s'élèvent actuellement à 1,1 milliard de DA, adossées à une mesure qui consiste à solliciter le Trésor public pour renflouer ses caisses à chaque fois que le montant global des garanties délivrées avoisine le seuil des 6 milliards de DA, explique le même responsable. Selon M. Heumissi, le FGAR envisage de se spécialiser dans la garantie financière des Toutes petites et Petites entreprises (TPE-PE), compte tenu de leur rôle socio-économique ''afin de mettre en place les conditions favorables à leur développement''. Sur ce point, il cite les cas de nombreux pays comme l'Italie ou l'Inde qui ont opté pour la régularisation de la situation des TPE exerçant dans la clandestinité, et ce, pour leur impact positif sur les conditions socio-économiques des populations locales. L'avantage avec ce type d'entreprises réside, affirme-t-il, dans la facilité de leur lancement qui ne nécessite pas la mobilisation de fonds importants et dans leur potentiel de véritable gisement d'emplois.