Le président du Conseil de la Nation, M. Abdelkader Bensalah a affirmé, dans son allocution lors des travaux de la 3e conférence mondiale des présidents de parlement ouverts lundi à Genève, que la première décennie du millénaire n'avait pas tenu ses promesses au sujet de l'évaluation objective des ambitions que s'était proposée de réaliser la première conférence des présidents de parlement. M. Bensalah a indiqué, lors de ces travaux qui se tiennent sous le thème "Dysfonctionnement démocratique dans les relations internationales", en présence de M. Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations-unies que "la première décennie du millénaire n'a pas tenu ses promesses concernant l'évaluation des objectifs que s'était tracés la première conférence des présidents de parlement et le sommet du millénaire relatifs à la paix et la sécurité internationales ainsi que la coopération pour le développement", a indiqué un communiqué du Conseil de la Nation. Face aux évènements qui ont caractérisé la dernière décennie et les défis engendrés, le mode de gestion du monde, a-t-il ajouté, a démontré son échec en raison du dysfonctionnement de la démocratie dans les relations internationales. "Les décisions internationales importantes qui concernent la communauté internationale tout entière sont prises dans des milieux très privés et avec une mentalité révolue, d'où un monde dirigé aujourd'hui par des instances qui ne traduisent nullement la nature des relations internationales actuelles ni au plan du mode de travail ni de la manière de prendre les décisions", a-t-il expliqué. Le président du Conseil de la Nation a dénoncé la politique de deux poids, deux mesures qui a mis à mal la crédibilité de ces institutions et retardé la réalisation d'objectifs importants tels le renforcement des droits de l'homme, le désarmement, la non prolifération nucléaire ou le règlement des situations au Moyen Orient à titre d'exemple au moment où le peuple palestinien continue de souffrir du fait de la partialité flagrante en faveur de la politique de l'entité sioniste. M. Bensalah a également évoqué la crise financière mondiale qui a révélé la fragilité du système économique mondial basé sur le gain, la spéculation par le biais de marchés non maîtrisés, une gestion économique incapable de réduire le fossé entre le Nord et le Sud, qui exclut même un grand nombre de pays en les privant des avantages de la mondialisation. Le président du Conseil de la Nation a enfin déclaré que l'apparition d'une gouvernance démocratique internationale requiert une réforme profonde des Nations unies, une représentativité effective et juste des pays du monde et le développement des instances internationales notamment financières et les centres de décision.