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Petite virée à la Souika de Rabat, un jour de Ramadhan
Publié dans Algérie Presse Service le 03 - 09 - 2010

Etre à Rabat et ne pas se rendre à Souika de la vieille Medina, c'est comme si l'on visitait Alger sans se rendre à la Casbah, surtout pendant le mois sacré de Ramadhan. Dès son arrivée, le visiteur est indubitablement orienté par les Rbatis vers cette rue marchande pour une ballade qui le "trempe" dès son abord dans l'ambiance populaire de Ramadhan avec son charme particulier propre à chaque pays musulman. Contrairement aux quartiers de la nouvelle ville avec ses grands boulevards, ses hauts immeubles, ses grands espaces et ses quartiers cossus (Hai el Riad, Agdal ou Hassane) où domine le calme, Souika (petit souk) ressemble à une fourmilière dense et serrée où il est difficile de circuler sans être bousculé ou bien carrément "heurté" par une moto, une charrette ou un vélo.
Dès l'après-midi, la ruelle est prise d'assaut par une foule compacte qui pour faire des emplettes et des achats nécessaires aux plats traditionnels dont l'inévitable Hrira, qui pour tuer le temps en attendant la rupture du jeûne.
A l'entrée de Souika, on trouve, à côté du marché central, des "vendeurs à la sauvette" exposant leurs marchandises à même le sol avec un œil surveillant l'arrivée des agents de l'ordre, des fruits proposés sur des charrettes, des vendeurs à la criée vantant des produits "bas de gamme", des préparateurs de jus d'orange en abondance et servi dans des verres et des bouteilles en plastique juste rincés dans des seaux d'une eau douteuse. On y trouve également des "Chefs-cuisiniers" préparant des fritures de sardine très prisées avant la rupture du jeûne, la Chbakkia (Zlabia), des vendeurs de Mkhammer (petite galette de matloua), et de Saloua (Tamina avec miel, amande...).
A Souika, tout est facile à trouver pour garnir sa table de f'tour: gâteaux mielleux, dattes noircies et durcies (très loin de ressembler à la fameuse Deglet Nour), du Baghrir (crêpes) vendu par des femmes qui proposent avec insistance à la limite du harcèlement leur "produit". A l'appel de la prière du Maghreb, le jeûne est rompu soit dans des cafés populaires transformés pour la circonstance en préparateurs de la célèbre H'rira et dont les tables sont occupées une demi-heure avant, soit devant les spécialistes en plein air de friture de sardine, de confiserie ou de lait.
Dans la soirée, Souika est complètement envahie par une foule compacte. Des familles entières se dirigent vers ce "Grand Bazar" à ciel ouvert pour flairer la bonne occasion. Il est, dans ce cas, très difficile de circuler tant les venelles sont occupées par les vendeurs de marchandises "bon marché" et en tout genre. Ceux-ci installent leurs produits collés aux petites échoppes au grand dam des propriétaires mécontents de l'intrusion de ces potentiels concurrents. On y trouve de tout, du matériel Hi-Tech, de l'électroménager, des kachabias, des babouches, des tarbouches, des djellabas ou des tonnes de chaussures "Made in Asie".
A Souika, la nuit tout est ouvert. Cela va du boucher, des magasins d'alimentation générale, des vendeurs d'épice attenant à des cybers pratiquant des prix défiant toute concurrence (4 dirham l'heure au lieu de 8 en ville), des parfumeries où l'on vend de l'encens et des senteurs orientales très recherchées par la gent féminine. Cependant le clou de la soirée de Ramadhan à Souika c'est certainement ce spectacle qui anime un coin où se dégage des émanations et des odeurs de toutes sortes de grillades et de brochettes (dinde, foie, viande et merguez) mais dont l'hygiène laisse à désirer et la consommation des escargots trempés dans de grandes bassines remplies d'une mixture composée de plusieurs herbes. Le consommateur a le choix de la dégustation: soit manger les escargots à l'aide d'un cure-dents, soit siroter le jus dans lequel ils ont été préparés.
Et à partir de minuit, commence alors le dîner des Marocains qui consomment à l'occasion toute sorte de Tadjines dont ils ont le secret. Ainsi est vécue une journée de Ramadhan à Souika qui connaît chaque fois une ambiance haute en couleurs qui la distingue de la vie moderne et rappelle un tant soit peu celle de la tradition.


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