Un nombre de plus en plus important de consommateurs se tournent, durant le Ramadhan et les fêtes de l'aïd el fitr à M'sila, vers la viande cameline proposée, notamment, par deux bouchers du marché couvert de la capitale du Hodna. Selon certains consommateurs, cette préférence est "motivée par le prix affiché certes, mais aussi par le fait que cette viande est particulièrement appréciée dans la préparation de plusieurs plats traditionnels dont la chekhchoukha consommé durant le jour de l'aïd". La consommation de viande cameline, a-t-on ajouté, notamment celle très tendre du petit dromadaire (dja'out) dont la cuisson, contrairement à celle des bêtes adultes, est "ultrarapide ",ne se limite pas au seul mois du Ramadhan mais s'étend sur le reste l'année. Les amateurs de cette viande savent quel morceau choisir et pour la préparation de quel plat particulier. Ils arrivent à distinguer la viande cameline des autres viandes de par, a-t-on affirmé, sa couleur d'un rouge très particulier, mais aussi de par son goût "un peu sucré". La viande cameline hachée est également très sollicitée par les consommateurs qui l'utilisent pour préparer nombre de plats dont les célèbres dolma et bourek, selon les deux bouchers du marché couvert qui ont précisé que la viande cameline est vendue "200 DA de moins que la viande bovine". Ayant pignon sur rue, ces deux bouchers du marché couvert se targuent d'avoir des clients qui viennent de plusieurs wilayas du pays, dont Ghardaïa où ce type de viande est particulièrement apprécié. Nombre de consommateurs de cette viande espèrent voir sa vente s'élargir, dans la capitale du Hodna, aux autres bouchers de la ville de sorte à favoriser une certaine concurrence susceptible de se traduire par une baisse des prix. Pour ce faire, il faudrait, a-t-on estimé, revaloriser l'élevage camelin dans cette wilaya où le cheptel actuel se compose de quelque 500 dromadaires soit à peine le tiers de ses effectifs il y a trois décennies.