Le taux de criminalité a augmenté de 3,46 % au Maroc, passant de 45.000 cas en 2008 à 47.000 en 2009, une hausse qui confirme l'insécurité que subissent plusieurs villes marocaines, rapporte la presse qui cite le ministère de l'intérieur. Ces chiffres, avancés par le ministère de l'intérieur, traduisent la réalité que vivent au quotidien les Marocains avec plus d'agressions et de vols dans les rues en sus des meurtres et des viols, indique la presse, qui souligne que la criminalité d'origine juvénile a pris de l'ampleur, et que la prostitution se répand de plus en plus atteignant des jeunes de 10 ans. Les agressions, dont les femmes sont les premières victimes, sont devenues des dossiers habituels dans les bureaux de la police judiciaire et de la brigade judiciaire, alors que l'arnaque et l'escroquerie se sont transformées en véritables métiers et la consommation de drogue et d'alcool est en nette progression, selon les médias qui font remarquer que plusieurs quartiers chauds dans les villes marocaines sont à éviter, car étant devenus très dangereux et même impénétrables notamment dans l'axe Kenitra-Casablanca. La sociologue marocaine Samira Kassimi, citée par la presse hebdomadaire, considère la drogue comme le principal moteur de la criminalité car une grande partie des crimes perpétrés au Maroc l'ont été sous l'effet de certaines drogues où sont liés aux trafics de tous genres. Pour la sociologue marocaine, "les crimes individuels et les crimes organisés évoluent car on assiste ces dernières années, a-t-elle dit, à la mise à jour de réseaux internationaux". Durant la période 2009-2010, de nombreux réseaux de banditisme et de trafics de drogue ont été démantelés, soulignent les médias marocains, qui soulignent encore que pour venir à bout de ce phénomène, les autorités ont décidé de mettre en place de nouveaux moyens de lutte contre la criminalité tels celui mis en avant à Fès (environ 200 km à l'est de Rabat) ou 265 postes de cameras multiprises seront installés dans différents lieux publics et artères de la ville. Cette opération pour laquelle une enveloppe budgétaire de 20 millions de Dirhams (un dirham égal 0,12 US dollar) a été allouée, permettra une intervention préventive et répressive des forces de l'ordre dans les points névralgiques de la ville.