Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Belaiz, a indiqué jeudi à Alger que son secteur accuse un déficit de quelque 3000 magistrats. Dans une déclaration à la presse en marge d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales, le ministre a affirmé que le déficit en magistrats sera comblé au cours des toutes prochaines années, rappelant que le nombre de magistrats diplômés chaque année est estimé actuellement à 470. Dans le même contexte, M. Belaiz a déclaré que d'ici 2014, l'Algérie aura formé 7000 magistrats, soulignant que les nouveaux tribunaux et cours de justice seront opérationnels quand le nombre suffisant de magistrats "compétents" sera disponible. Le ministre avait également évoqué ce problème en réponse à une question d'un député concernant la non-réalisation d'un tribunal dans la daïra de Ain Azel à Sétif, ce qui oblige les citoyens à se déplacer au tribunal de Ain Oulmane distant de 40 km de leur daïra. "La justice est une mission délicate et une grande responsabilité qui ne peut être confiée qu'à des magistrats intègres et compétents", a noté le ministre qui a ajouté qu'"on ne peut confier la liberté, la réputation ou les biens des citoyens à des magistrats débutants". "Le citoyen préfère faire de longs trajets pour trouver des juges expérimentés", a-t-il précisé. Il a également réaffirmé que "tous les nouveaux tribunaux et cours de justice établis par l'ordonnance 87 et le décret 98 seront installés progressivement une fois que toutes les conditions seront réunies notamment la disponibilité de magistrats compétents et expérimentés. L'ordonnance sus-citée prévoit la création de 17 cours de justice et 44 tribunaux . Jusqu'à ce jour, 5 cours et 22 tribunaux ont installés. M. Belaiz a noté à cette occasion qu'au tribunal de Ain Oulmane, les affaires sont traitées à un rythme rapide. La plus ancienne affaire date du 7 juillet 2010.